Jean Martinet: «Nous avons été trahis!»
A la mi-janvier, ou au plus tard en juin, le Parlement du hockey suisse désignera un successeur à Werner Kohler.
L’ancien patron de Fribourg Gottéron assure désormais l’intérim à la présidence de la Ligue suisse.
«Cela fait mal au cœur. Au même titre que mes collègues du comité central, je me suis senti trahi», lâche Jean Martinet.
Au début de l’affaire, dit-il, «il y a un mois, nous ne pensions pas du tout qu’il y avait du vrai là-dessous. Werner Kohler avait tout nié. Jusqu’à ce que les preuves deviennent accablantes et qu’il m’avoue personnellement avoir touché cette somme.»
Deux options
Pour l’ancien président de Fribourg Gottéron, vice-président de la LSHG, la pilule est difficile à avaler. Le Parlement du hockey suisse sera convoqué à mi-janvier pour une assemblée extraordinaire.
Deux options s’offriront à lui: nommer aussitôt un nouveau président ou, option plus probable, patienter jusqu’à l’assemblée ordinaire en juin pour élire le successeur de Werner Kohler.
Président intérimaire, Jean Martinet ne sera pas candidat. Mais d’ici l’arrivée du nouveau patron, c’est lui qui dirigera les opérations.
Jean Martinet n’en revient toujours pas. «C’est moi qui avais personnellement signé avec IMG le contrat de 64 millions de francs, portant sur cinq ans.»
Manque de transparence
Or, aujourd’hui, on apprend que l’entente portait en fait sur 65 millions. Et que Werner Kohler aurait touché un million à des fins personnelles.
«Le véritable problème, c’est le manque de transparence, poursuit Jean Martinet. S’il avait au moins avoué son erreur, peut-être, je dis bien peut-être, que l’affaire aurait pris une autre tournure.»
Sportivement parlant, Ralph Krueger, sélectionneur national, perd son plus fidèle allié. Doit-il se faire du souci pour son poste à la tête de l’équipe suisse ?
Pas du tout, rétorque Jean Martinet. La prolongation de son contrat jusqu’en 2006 avait été soumise et acceptée par l’ensemble du comité central. Rien ne changera.»
swissinfo/Jonathan Hirsch à Davos
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.