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Jefferson, la nouvelle idole de l’Espenmoos

Alexandre Jefferson (au centre) lors du match contre Lausanne, dimanche. Keystone

Alexandre Jefferson Batista. Un nom à retenir. La nouvelle recrue brésilienne du FC Saint-Gall a marqué de son empreinte la partie de dimanche face à Lausanne. Présent sur les quatre réussites des Brodeurs, il pourrait très vite faire oublier le Ghanéen Charles Amoah parti à Sturm Graz.

«Charles Amoah était sans doute un attaquant de talent. Mais cela ne suffit pas à nous comparer. Je m’appelle Alexandre Jefferson et je sais ce dont je suis capable». Il faut dire que ses débuts sous le maillot du champion de Suisse en titre l’autorisent à pavoiser.

A l’origine des trois premiers buts de son équipe, le nouveau numéro 11 (il a repris le maillot d’Amoah) a poussé l’audace jusqu’à se faire l’auteur de la quatrième et dernière réussite saint-galloise en reprenant majestueusement de volée un centre millimétré de Sascha Müller.

Une sacrée prestation pour un joueur privé de compétition officielle depuis près de trois mois, à bout de souffle et obligé de sortir après un peu plus d’une heure de jeu. Mais le Brésilien a soif de succès. Saint-Gall représente pour lui un tremplin inespéré après plusieurs années de galère.

Originaire de São Paolo, Jefferson est issu de la formation du club de Corinthians. Mais, s’il a côtoyé des joueurs tels Zé Elias – ancien joueur de l’Inter de Milan actuellement à Bologne – il n’a jamais réussi à s’imposer dans son pays natal.

Poussé par son agent, il tente alors sa chance sur le continent européen. En Finlande tout d’abord, avant d’évoluer plusieurs saisons en Russie, sous les couleurs des clubs d’Alaniyas et d’Uralan. Une expérience marquée par des difficultés d’adaptation climatique et alimentaire ainsi que par le conflit tchétchène.

La vie près du lac de Constance, l’ambiance folle du chaudron de l’Espenmoos et les ambitions légitimes d’un troisième titre de champion. Les conditions sont plus favorables à son éclosion.

Une dizaine d’années après le Chilien Yvan Zamorano, une nouvelle étoile est peut-être née à Saint-Gall.

Mathias Froidevaux

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