Joseph Deiss visite un camp palestinien
En visite au Proche-Orient jusqu'à mardi, le chef de la diplomatie suisse Joseph Deiss a visité dimanche matin le camp de réfugiés palestiniens de Daishe, près de Béthlehem. Il a pu mesurer le désarroi de ces gens qui, depuis des décennies, «attendent sans savoir pourquoi». Joseph Deiss a achevé le volet palestinien de sa visite avant de rencontrer les autorités israéliennes.
Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s’est entretenu avec le responsable de ce camp, Ziad Abbas: «Nous attendons une aide économique, certes, mais nous attendons surtout la liberté», lui a expliqué M. Abbas.
«Depuis 52 ans, nous attendons sans savoir pourquoi. Je ne veux pas mourir ici, je veux mourir dans mon village, même s’il est détruit», a-t-il ajouté. «Nous voulons que la communauté internationale se mêle de cette affaire (le retour des réfugiés). Nous apprécions ce que la Suisse a fait pour nous, mais nous en attendons un peu plus», a conclu le chef de camp.
Après sa visite, M. Deiss a exprimé sa préoccupation devant «la précarité et le désespoir» dans lequel vivent ces gens. Il était accompagné pour cette visite de Peter Hansen, responsable de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Le camp de Daishe bénéficie du soutien de cette organisation.
Joseph Deiss est notamment accompagné de quelques fonctionnaires fédéraux, détachés des polices cantonales et du service de sécurité de l’administration fédérale. Ces policiers en civil ne le lâchent pas d’une semelle et, avec l’accord, des autorités locales, sont armés.
Dans la deuxième partie de l’après-midi, le chef de la diplomatie helvétique doit effectuer une visite de courtoisie au président israélien Moshe Katsav. Lundi, M. Deiss rencontrera son homologue israélien Shimon Peres. Une visite de courtoisie auprès du premier ministre Ariel Sharon, récemment élu, est également programmée. La tournée proche-orientale de M. Deiss s’achèvera mardi.
swissinfo avec les agences
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