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L’éternelle quête de la vie

Satellisé autour de la planète, Mars Express attend un signal de Beagle 2. beagle2.com

La perspective d'une possible vie sur Mars enflamme les imaginations depuis plus d'un siècle. Depuis que l’on y a observé ce qu’on a cru être des canaux d'irrigation.

Toutefois, ce ne sont plus des petits hommes verts que cherchent les scientifiques, mais plutôt des bactéries fossilisées.

Il y longtemps que plus personne ne croit aux «Martiens» et l’on n’a jamais pu prouver que la planète rouge ait pu abriter une civilisation.

Dès les années 70, des engins comme Viking ont permis de constater que Mars est un monde de roches et de poussières, un monde froid et totalement inhospitalier, enveloppé d’une atmosphère trop ténue pour pouvoir y respirer.

Malgré cela, il est bien probable que de l’eau ait coulé un jour à la surface de Mars. Ce serait elle qui aurait creusé ces incroyables canyons, à côté desquels celui du Colorado fait figure de simple rigole.

Et s’il y a eu de l’eau, peut-être y-a-t-il eu de la vie, sous forme de micro-organismes.

«Il n’y a pas de consensus au sein de la communauté scientifique, et beaucoup de contradictions», relève le géologue américain Michael Carr, qui a participé à presque tous les programmes de recherches martiennes.

Trois robots à la surface

C’est justement pour essayer d’en avoir le cœur net que les Européens ont lancé Mars Express.

Resté en orbite autour de la planète, le satellite utilisera un radar pour chercher de l’eau et de la glace dans le sol, ce qui n’a jamais été fait auparavant. Il prendra également des images de la surface et devrait relayer vers la Terre les données transmises depuis le sol par Beagle 2 – si ce dernier se décide à sortir de son mutisme.

L’atterrisseur est également prévu pour être à l’affût d’éventuelles traces de méthane dans l’atmosphère martienne. Ce gaz est en effet le sous-produit de nombreux processus biologiques.

S’il existe encore, Beagle 2 n’est déjà plus seul sur Mars. Le 3 janvier s’est posé le robot d’exploration américain Spirit. Et son jumeau Opportunity ne devrait plus tarder.

Les deux mini-jeeps de la NASA ne chercheront pas directement d’eau ni de traces de vie, mais ausculteront les roches martiennes pour déterminer leur composition.

Destination périlleuse

L’histoire a montré que Mars est une destination périlleuse. Sur un total de 34 missions américaines, soviétiques ou russes vers la planète rouge depuis 1960, les deux tiers ont échoué. Derniers échecs en date, les deux missions de la NASA, Climate Orbiter et Polar Lander, en 1999.

Deux autres engins de la NASA, Mars Global Surveyor et Mars Odyssey, sont déjà en orbite autour de la planète et continuent de fournir des données. Précieuses, mais insuffisantes pour répondre de façon claire et définitive à la question de savoir s’il y a ou s’il y a eu une forme de vie sur Mars.

«De toutes façons, observe Michael Carr, je suis certain qu’il y aura un débat à l’issue de ces missions. Et il y aura deux camps, tout comme aujourd’hui.»

swissinfo et les agences

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