Des perspectives suisses en 10 langues

L’Ajoie célèbre le cochon avec la fête de la Saint-Martin

L'Ajoie célèbre à partir de vendredi le cochon et la fête de la Saint-Martin. Des milliers de personnes se retrouveront comme chaque année à Chevenez, village considéré comme le sanctuaire de la Saint-Martin et son repas gargantuesque (archives). KEYSTONE/STEFAN MEYER sda-ats

(Keystone-ATS) Le coup d’envoi de la fête de la Saint-Martin sera donné vendredi après-midi avec l’ouverture du marché artisanal dans les rues de Porrentruy (JU). La plupart des restaurants qui proposent le menu, composé d’une dizaine de plats à base de cochon, affichent complet.

Dès vendredi après-midi 15h00, la Ville de Porrentruy va vivre au rythme de la Saint-Martin avec l’ouverture de son marché artisanal et des produits du terroir. La région de Martigny (VS) sera l’hôte d’honneur du 21e Marché de Saint-Martin qui comptera plus d’une cinquantaine de cabanes décorées.

Cette année, l’événement se veut décalé avec un clin d’oeil à Plonk & Replonk. Les spécialistes du détournement d’images ont acquis un espace d’exposition à Porrentruy. Autre spécialité, l’Espace Auguste Viatte accueille près de 2800 figurines et autres pièces autour du thème du cochon venues de Normandie.

Parmi les traditions jurassiennes, la fête de la Saint-Martin, qui se célèbre le deuxième week-end du mois de novembre, occupe une place privilégiée. Sa tradition remonte très loin.

Quand les travaux des champs étaient terminés, les paysans tuaient le cochon pour marquer la fin de la saison. Ils conservaient pour l’hiver les morceaux qu’ils pouvaient fumer et consommaient sous différentes formes toutes les autres parties de la bête, sans gaspillage.

Cuisine campagnarde

Aujourd’hui, cette tradition est d’abord devenue un prétexte à un menu gargantuesque. Le cochon est ainsi mangé dans toute son intégralité, des oreilles à la queue, sans aucun sentiment de culpabilité malgré un excès manifeste de calories.

Même si le menu varie selon les traditions, il comprend le bouillon, la gelée de ménage, le boudin à la crème avec compote de pommes et salade de racine rouge, les atriaux et saucisses à rôtir avec doucette, le rôti de porc avec röstis, la choucroute garnie avec jambon, lard et saucisses, les striflates et le gâteau à la crème.

Après un tel repas ou comme coup du milieu, les amateurs d’alcool fort pourront se laisser tenter par une eau-de-vie de gentiane ou une damassine AOP. D’autres opteront pour une tisane de fenouil visant à faciliter la digestion. Ou alors se lanceront dans une marche d’une quinzaine d’heures afin d’éliminer les calories superflues.

Cette tradition culinaire permet à chacun de retrouver le goût de la convivialité et de se faire plaisir au cours d’un repas qui dure tout l’après-midi respectivement toute la soirée. Pour ceux qui s’y seraient pris trop tard, il reste l’espoir de trouver une place pour le “Revira”, les 18 et 19 novembre.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision