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L’ecstasy trouble la mémoire

Ecstasy: l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) tire la sonnette d’alarme. swissinfo.ch

Un institut suisse de prévention des toxicomanies affirme que l'ecstasy provoque des troubles de la mémoire. Même si l'une des études citées en référence est contestée par certains scientifiques, la prudence reste de mise.

Avec l’arrivée probable des beaux jours, les pratiques festives vont reprendre de plus belle. Une envie de défoulement qui, chez les jeunes, se manifeste principalement depuis quelques années dans les raves et les love parades.

Raison pour laquelle, l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) tire, une nouvelle fois, la sonnette d’alarme sur l’ecstasy. Cette drogue de synthèse emblématique de la scène électronique serait consommée par 4 à 5 % des jeunes suisses de 15 à 30 ans, selon une étude de l’ISPA de 1998.

Dans son dernier bulletin d’information, l’ISPA cite les travaux de deux équipes de recherches, l’une allemande et l’autre américaine. Des études qui font état de dommages causés au cerveau, suite à la consommation fréquente, voire occasionnelle de cette substance euphorisante.

Ces études n’ont pu déterminer le caractère irréversible de ces dommages. En outre, la recherche américaine menée par George Ricaurte, de la Johns Hopkins University school of Medecine est fortement contestée sur le plan méthodologique et dans ses conclusions par un certain nombre de ses collègues scientifiques.

A l’inverse, des recherches menées en Suisse, aux Etats-Unis et en Espagne soulignent les aspects positifs du MDMA (l’acronyme scientifique de l’ecstasy) dans certains traitements psychiatriques.

Reste que même parmi les scientifiques qui défendent cette substance chimique (voire le Lindesmith center – drug policy fondation), aucun n’ose affirmer que l’ecstasy est garanti sans danger.

La prudence est donc de mise. Et ce d’autant que la prise d’ecstasy est souvent associée à la consommation d’alcool, de cannabis, voire de cocaïne. Un cocktail qui, lui, peut conduire à la mort.

En outre, nombre de pilules vendues comme ecstasy contiennent, en fait, d’autres produits parfois beaucoup plus toxiques.

Frédéric Burnand

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