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L’EPFL a développé son modèle d’aide au Sud

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En Suisse, il n'y a pas que la Confédération, les privés et les oeuvres d'entraide qui font de l'aide au développement. Vendredi, l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) fêtait ses 30 ans d'aide aux pays émergents. Une aide qui prend de plus en plus la forme d'une collaboration.

Avec plus de 70 nationalités représentées, le campus de l’EPFL est certainement l’un des plus cosmopolites d’Europe. Une telle école, qui entretient des centaines de partenariats de recherche dans le monde entier, est naturellement vouée à s’intéresser à l’aide au développement.

Tout a commencé voici un peu plus de trente ans. En 1968, l’EPFL (on disait alors l’EPUL) inaugure sa première collaboration avec une Haute Ecole d’un pays en voie de développement. Il s’agit alors d’aide à la formation à l’Institut d’architecture et d’urbanisme de Tunis.

Rapidement, plusieurs universités francophones du Sud reconnaissent la spécificité de la formation à l’EPFL par rapport à celle dispensée dans les Hautes Ecoles françaises. Ici, on est plus directement tourné vers les applications pratiques des techniques sur le terrain. C’est ce qui fera le succès de l’école lausannoise dans de nombreux pays du Sud.

Et c’est ainsi que depuis trente ans – à côté de ses partenariats avec des centres de technologie aussi réputés que le M.I.T., Cambridge, Stanford, Harvard ou Tokyo – l’EPFL dispense ses compétences et appuie les artisans du développement, principalement en Afrique et en Amérique du Sud.

L’aide fournie par l’EPFL en tant qu’institution est financée par la Direction fédérale du développement et de la coopération (DDC), par des organisations internationales et par de grandes ONG, comme Médecins sans frontières.

Mais l’Ecole génère aussi en son sein des initiatives privées. Ainsi a-t-elle vu naître en 1987 l’association «Ingénieurs et Architectes du Monde». Fondée par les étudiants et les assistants, elle organise conférences et séminaires et soutient financièrement des stages et des travaux de diplôme dans les pays du Sud.

Quant à la philosophie de la coopération, elle a pas mal évolué depuis les années 70. «Au départ, notre idée était d’apporter notre savoir-faire aux pays en développement. Tandis qu’aujourd’hui, on peut dire que nous travaillons réellement ensemble», explique Joseph Tarradellas, délégué à la coopération de l’EPFL.

Au fil des ans, en effet, les scientifiques et les ingénieurs du Nord se sont aperçus que leurs collègues du Sud détenaient des savoirs-faire originaux, souvent bien adaptés aux conditions locales.

Désormais le terme de «coopération» tend à devenir réellement synonyme de «collaboration».

Marc-André Miserez

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