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L’heure de vérité sonne pour le Parti socialiste suisse

Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a appelé le PS à collaborer à la réforme du service public. SP / PS

Réunis ce week-end en Congrès à Lugano, les délégués du Parti socialiste suisse doivent désigner ce week-end la nouvelle présidence, engager une restructuration en profondeur et faire la paix après des mois de divisions.

La privatisation des entreprises étatiques n’est pas une «option politique» pour le Parti socialiste suisse. Un débat fleuve sur le service public a débouché sur une résolution de compromis samedi lors du Congrès du PS à Lugano.

Les délégués ont adopté une résolution de la conseillère nationale bâloise Susanne Leutenegger Oberholzer et du surveillant des prix Werner Marti (GL). Le texte l’a emporté sur la résolution «étatiste» du conseiller national vaudois Pierre-Yves Maillard par 328 voix contre 245. Grosso modo, les Suisses alémaniques l’ont emporté sur les Romands.

Le texte souligne que les expériences concrètes montrent que les privatisations n’apportent pas de gains d’efficacité. Elles n’apportent pas de progrès aux consommateurs mais entraînent une dégradation des conditions de travail.

La résolution invite par ailleurs le Conseil fédéral et le Parlement à formuler une stratégie de propriétaire pour toutes les entreprises contrôlées afin d’assurer le développement du service public. Cela vaut pour Swisscom tout comme pour La Poste, les CFF et la SSR.

De son côté, Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a appelé ses camarades à collaborer à la réforme du service public et à ne pas s’opposer à tout changement. Le service public, tel que nous le connaissons aujourd’hui, a été créé par le parti socialiste, a relevé le chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication. Il n’a cependant pas réussi à se faire entendre de ses pairs.

Par ailleurs, ce congrès devrait impérativement marquer la réconciliation après le départ tumultueux de la présidente Ursula Koch et l’éviction du secrétaire général Jean-François Steiert.

La nomination d’un nouveau secrétaire général n’interviendra que plus tard mais les socialistes devraient élire dimanche la Genevoise Christiane Brunner, candidate unique, à la présidence du Parti ainsi que les deux vice-présidents pressentis: le Schaffhousois Hans-Jürg Fehr et la Zurichoise Christine Goll. Une nouvelle équipe qui devra faire la paix entre les clans prendra donc dimanche les commandes d’un parti en pleine réforme de ses structures.

Ainsi donc, après les querelles de personnes, le PSS retrouve le terrain de la politique. Il s’agit de retrouver du mordant dans la perspective des votations du 26 novembre sur les dépenses militaires et, surtout, des élections législatives de 2003. Et les militants attendent de Christiane Brunner qu’elle réponde à leurs attentes.

swissinfo

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