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L’inflation sous contrôle

L'inflation n'inquiète pas la Banque nationale. Keystone

En 2002, l'inflation a atteint son plus bas niveau depuis quatre ans en Suisse. L'augmentation des prix s'est limitée à 0,6% en moyenne.

Sauf conflit de longue durée en Irak, le renchérissement devrait également être contenu en 2003.

Pour les experts, la bonne maîtrise de la hausse du niveau général des prix l’an dernier ne constitue pas une grande surprise. «On devrait parler d’adaptation des prix plutôt que d’inflation», précise d’ailleurs Janwillem Acket, chef économiste à la Banque Julius Bär.

Les produits indigènes et les produits importés ont diversement participé au renchérissement. Le prix des premiers a augmenté en moyenne de 1,4% l’an dernier, tandis que celui des seconds a progressé de 1,7%.

L’inflation enregistrée l’an dernier est la plus basse depuis 1998, année qui s’était achevée avec un taux moyen de zéro. En 2001 le taux d’inflation s’était élevé à 1%. Il avait même atteint 1,6% en 2000.

Incertitude sur l’Irak

A en croire les analystes, l’inflation devrait poursuivre son recul en 2003. A moins qu’un «choc» pétrolier, influencé par un long conflit militaire en Irak, ne perturbe les pronostiques.

Selon l’économiste Bernard Lambert, de la Banque Pictet & Cie à Genève, en cas de conflit dans le golf, le cours du Brent pourrait grimper à 35 dollars en février avant de redescendre à 25 dollars à la mi-année, contre 31 dollars environ actuellement.

Avec un tel scénario, la Suisse devrait connaître un taux d’inflation moyen de 0,5% en 2003, avance l’économiste.

Toutefois, en cas de conflit de longue durée, le prix du baril pourrait atteindre 40 dollars. Le taux de renchérissement doublerait alors pour atteindre 1% en moyenne sur l’année 2003, estime encore Bernard Lambert.

Encore une marge pour la BNS

Une inflation sous contrôle donne également davantage de marge de manœuvre à la Banque nationale suisse (BNS) pour surveiller de près les fluctuations du franc.

L’institut d’émission aurait ainsi la liberté d’assouplir davantage sa politique monétaire si l’Euro devait s’affaiblir au-delà de 1,44 franc, précise Bernard Lambert.

Reste qu’une nouvelle détente monétaire ne stimulerait pas outre mesure l’économie suisse. Elle peine à retrouver des couleurs et espère toujours une reprise au 2e semestre 2003.

«Les taux évoluant déjà à des plus bas historiques, seules les exportations pourraient donner une impulsion», ajoute Jawillem Acket.

swissinfo avec les agences

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