L’investissement numérique bénéficie surtout aux grandes sociétés
(Keystone-ATS) L’investissement lié au numérique profite surtout aux 20% des sociétés les plus productives de chaque branche. Les industries lourdes en bénéficient davantage de même que celles qui avancent sur plusieurs technologies, dit le WEF dans un rapport publié jeudi à Genève.
Sans une application plus large, les PME, qui portent souvent l’économie nationale d’un pays, pourraient subir des désavantages. L’investissement numérique apporte une amélioration de la productivité et des résultats opérationnels (EBITDA) pour une majorité d’entreprises.
Mais il est trois fois plus important pour celles qui décident de s’étendre dans une combinaison de technologies que pour celles actives seulement sur une d’entre elles, ajoute le Forum économique mondial (WEF) qui s’appuie sur les indications de 16’000 entreprises d’une quinzaine de branches. Ce dispositif peut regrouper l’Internet des objets (IoT), la robotisation ou encore les réseaux sociaux.
Par secteurs, les industries chimiques et des matériaux avancés sont les plus avantagées. L’EBITDA par employé s’apprécie de 160% pour les meilleures entreprises de la branche et de 120% pour les autres groupes.
La robotisation contribue à une augmentation de 90% pour les industries lourdes. Les entreprises doivent établir des politiques adaptées sur le long terme et renforcer les compétences de leurs employés, affirme le rapport. Elles doivent aussi collaborer avec tout leur écosystème de clients, de partenaires et d’autres acteurs mais également étendre et améliorer leurs infrastructures en terme de données.
Par technologie, celles liées notamment à l’intelligence artificielle apportent environ 2 dollars par employé et par dollar investi. Les dépenses technologiques les plus importantes d’ici 2020 sont attendues sur l’IoT. Celui-ci provoque des effets favorables même pour les entreprises moins productives qui bénéficient elles de la réduction des coûts rendue possible par les meilleurs groupes.
