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L’OMS évalue désormais la menace du coronavirus chinois à « élevée » à l’international

Des plus de 2700 cas recensés jusqu'à présent, 80 l'ont été dans la capitale chinoise, qui compte 20 millions d'habitants. KEYSTONE/AP/MAS sda-ats

(Keystone-ATS) L’OMS a corrigé lundi son évaluation de la menace liée au virus apparu en Chine, la qualifiant d' »élevée » à l’international et non plus de « modérée ». Elle a admis avoir fait une « erreur » dans ses précédents rapports. Pékin a de son côté annoncé un premier décès.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait auparavant annoncé que le risque était « très élevé en Chine, élevé au niveau régional et modéré au niveau international ». « Il s’agissait d’une erreur de formulation et nous l’avons corrigée », a expliqué une porte-parole de cette organisation dont le siège à Genève.

« Cela ne veut absolument pas dire que nous avons changé notre évaluation du risque, mais cette erreur s’est glissée » dans les rapports de situation, a-t-elle insisté.

Cette correction ne change pas le fait que l’OMS ne considère pas que l’épidémie constitue une « urgence de santé publique de portée internationale », a affirmé une porte-parole de l’organisation.

Précédents

L’OMS n’a jusqu’ici utilisé ce terme que pour de rares cas d’épidémies requérant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et la République démocratique du Congo depuis 2018.

Faisant partie de la famille des coronavirus (comme le Sras), le virus 2019-nCoV provoque des symptômes grippaux chez les personnes contaminées, pouvant aller jusqu’à des syndromes respiratoires sévères. Il a provoqué la mort d’au moins 81 personnes et infecté plus de 2700 autres en Chine depuis son apparition fin décembre, avant de se répandre jusqu’en Europe et aux Etats-Unis.

A l’époque du Sras (2002-2003), l’OMS avait vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie.

L’OMS a elle aussi été vivement critiquée ces dernières années. Jugée trop alarmiste pendant l’épidémie du virus H1N1 en 2009, elle avait par la suite été accusée, au moment de la terrible épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2014), de ne pas avoir mesuré l’ampleur de la crise avant qu’elle ne s’amplifie.

Premier décès à Pékin

Les autorités de la ville de Pékin ont de leur côté fait état lundi du premier décès dans la capitale chinoise d’une personne ayant contracté le nouveau coronavirus.

La victime est un homme de 50 ans qui s’était rendu le 8 janvier dans la ville de Wuhan, le foyer de l’épidémie, et était tombé malade après être revenu à Pékin sept jours plus tard, a annoncé le comité à la Santé de la capitale. Il a succombé lundi à une défaillance respiratoire.

Des plus de 2700 cas recensés jusqu’à présent, 80 l’ont été dans la capitale chinoise, qui compte 20 millions d’habitants.

Les autorités chinoises ont décrété toute une série de restrictions aux déplacements sur l’ensemble du territoire pour tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie.

Trump propose son aide à Pékin

Donald Trump a annoncé dans ce contexte avoir proposé à la Chine l’aide des Etats-Unis pour contenir l’épidémie.

« Nous sommes en étroite communication avec la Chine concernant le virus », a tweeté le locataire de la Maison Blanche. « Nous avons offert à la Chine et au président Xi toute aide qui pourrait être nécessaire. Nos experts sont extraordinaires! », a-t-il encore clamé.

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