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L’OMS ouvre son partenariat aux sociétés minières et pétrolières

L’Organisation mondiale de la santé poursuit son ouverture vers le secteur privé. Depuis longtemps, elle coopère déjà avec certains laboratoires pharmaceutiques. Parmi les nouveaux partenariats en vue : les industries minières et pétrolières.

L’Organisation mondiale de la santé poursuit son ouverture vers le secteur privé. Depuis longtemps, elle coopère déjà avec certains laboratoires pharmaceutiques. Parmi les nouveaux partenariats en vue : les industries minières et pétrolières.

L’OMS a besoin de relations ouvertes et constructives avec le secteur privé et l’industrie, disait l’an dernier Mme Brundtland, à peine élue à la tête de l’Organisation. Mais elle ajoutait aussitôt : «il faut savoir où nos rôles diffèrent et où ils peuvent être complémentaires».

La santé, c’est évident, a besoin de l’industrie. Exemple : le sel iodé qui permet de combattre le crétinisme. Que se passerait-il si les producteurs de sel refusaient d’y ajouter de l’iode ? Les programmes sanitaires, type campagnes de vaccination, réclament aussi un maximum de ressources et de partenaires pour leur financement et leur mise en oeuvre. La logique veut donc que l’OMS mise sur toutes les synergies possibles, bailleurs de fonds comme industrie privée. Mais à des conditions qui préservent son indépendance et son intégrité.

Pas question donc de coopérer avec les industries d’armement ou les fabricants de tabac. Oui par contre avec des professionnels du tourisme ou désormais avec des sociétés minières et pétrolières, pour autant qu’on soit d’accord sur les principes et pratiques de base pour un développement durable des systèmes de santé. C’est un vrai défi pour les mines et les raffineries qui ont souvent généré de gros problèmes sociaux et écologiques. Mais le secteur privé a aussi appris qu’une bonne politique sociale et sanitaire peut à la longue se révéler rentable. L’OMS aurait tort de ne pas en profiter.

Bernard Weissbrodt

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