L’ONU redoute des violences à Idleb malgré l’accord russo-turc
(Keystone-ATS) L’ONU voit encore la menace d’un “gros potentiel” pour des affrontements à Idleb, malgré l’accord russo-turc annoncé lundi. Elle a aussi mis en garde jeudi à Genève sur les violences entre groupes armés à l’intérieur de cette ville du nord-ouest de la Syrie.
Sur l’accord russo-turc visant à créer une zone démilitarisée à Idleb, “nous avons été informés que de nombreux détails sont en cours de finalisation”, a dit devant la presse le conseiller sur les questions humanitaires pour l’émissaire de l’ONU sur la Syrie, Jan Egeland.
Pour autant, l’une des parties souhaite toujours mener des bombardements contre les groupes terroristes qui se trouvent dans cette région de trois millions de personnes, dont la moitié ont été déplacées par le conflit.
L’accord russo-turc stipule que ces “terroristes” ne seront pas épargnés, contrairement aux groupes armés plus modérés. M. Egeland a appelé les parties qui pourraient planifier des raids ou des offensives terrestres à une précaution maximale pour épargner les civils.
Il voit “un gros potentiel pour de nombreux affrontements” même s’il a fait part d’une situation calme depuis mardi. Au total, les coordonnées de près de 250 sites ont été partagées pour qu’ils ne soient pas ciblés.
Autre préoccupation de l’ONU, de nombreuses violences ont été observées entre groupes armés, dont certains sont proches de la Turquie. Des enlèvements de civils, de la torture et des assassinats ont eu lieu, a ajouté M. Egeland. Là encore, le diplomate onusien souhaite que davantage de discussions puissent permettre d’éviter que les affrontements entre ces entités se poursuivent.
