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L’Organisation des patients exige plus de transparence

A la suite de la mort d'un bébé avant Noël à l'Hôpital de l'Ile à Berne, l'Organisation suisse des patients exige plus de transparence à propos des erreurs médicales.


Une intervention parlementaire demandant la formation d’une commission consacrée aux erreurs médicales est toujours dans les tiroirs de l’Office fédéral des assurances sociales (l’OFAS), a déclaré, vendredi, Margrith Kessler, présidente de l’OSP. Une telle commission aurait pour but d’analyser les erreurs et de proposer des améliorations.

L’intervention du conseiller national Paul Günter (PS/BE) est sérieusement étudiée par l’OFAS, a déclaré Otto Piller, son directeur. L’intérêt de cette commission est qu’elle pourrait examiner les erreurs médicales «en toute discrétion». Aucune date n’a été fixée pour sa mise en place.

Il serait également important de «changer les mentalités», afin que l’erreur médicale ne soit plus un tabou au sein même de la profession, selon Manfred Langenegger de l’OFAS. De nombreux médecins avouent craindre une transparence à laquelle ils ne sont pas habitués, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, un congrès de spécialistes se réunira début avril à Lucerne pour proposer un premier catalogue de mesures, a ajouté M. Langenegger. Ainsi, une banque de données centrale qui enregistre les erreurs médicales et un système d’experts sur internet chargé de soutenir les médecins indépendants lors de prescription de médicaments devraient voir le jour.

Selon les estimations de spécialistes, il y aurait en Suisse 2000 à 3000 décès par année dus à des erreurs médicales évitables, seulement dans les services hospitaliers traitant des affections aiguës. La majorité des cas n’est toutefois pas rendue publique.

Ainsi, par exemple, un échange de médicaments fatal ayant eu lieu en 1994 à l’hôpital cantonal d’Obwald à Sarnen n’a été rendu public qu’en 1998. En revanche, l’injection d’un mauvais médicament à une patiente de l’hôpital de Lucerne a été porté à la connaissance du public quelques jours après le décès.

swissinfo avec les agences

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