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L’UBS affiche une forte croissance

Les deux banques concurrentes face à face sur la Paradeplatz de Zurich. Keystone

Le bénéfice net du numéro un bancaire helvétique a bondi de 60% au premier semestre 2004 à 4,4 milliards de francs contre 3,3 milliards pour le Credit Suisse Group (CSG).

Mais, à l’instar de son dauphin, l’UBS a réalisé un 2e trimestre sensiblement moins bon que le premier.

D’avril à juin, le bénéfice net de l’UBS a augmenté de 28% à près de deux milliards de francs sur un an, mais il apparaît en retrait de 19% au regard d’un premier trimestre record.

Reste que la banque aura réalisé en 2004 la meilleure première partie d’année de ces cinq derniers exercices.

Pour sa part, le Credit Suisse Group (CSG) a réalisé au 1er semestre un bénéfice net de 3,3 milliards de francs, contre une perte de 277 millions entre janvier et juin 2003.

En partie pénalisé par la banque d’affaires Credit Suisse First Boston, le résultat net a reculé de 22% au deuxième trimestre par rapport au premier, à 1,46 milliard. Sur un an, il reste en hausse.

Hausse des coûts à l’UBS

«Ce qui est surprenant c’est que les coûts ont augmenté un peu plus rapidement que prévu du côté de l’UBS. Ce problème n’apparaît pas au Credit Suisse», souligne Andy Penman, analyste boursier à Londres.

Dans le détail du compte d’exploitation, l’UBS a généré, au cours des six premiers mois, des produits en croissance de 18% à près de 20 milliards de francs. Les charges ont augmenté de 8,8% à 14 milliards, ce qui représente un ratio charges/produits de 71,7%.

«Dans l’important secteur du private banking, constate encore l’analyste, le CSG a réalisé de meilleures performances que l’UBS, ce qui est également une surprise.»

L’UBS réaffirme pourtant sa position de leader mondial dans la gestion de fortune.

Vers un 2e semestre plus faible

Globalement, la période a connu une diminution des placements en actions. Elle s’est également caractérisée par une hausse des taux et une faible volatilité qui ont détourné l’activité des marchés revenu fixe.

Le patron de l’UBS Peter Wuffli relève qu’après «avoir démarré l’année en fanfare, les marchés ont adopté un rythme plus normal». Cité dans le communiqué, il estime que le 2e trimestre s’est tout de même révélé «positif».

Concernant les perspectives du second semestre, la banque se montre prudente. Les «excellentes conditions» du 1er trimestre ont procuré des revenus exceptionnels, note-t-elle. Cet environnement «ne saurait durer».

Les revenus encaissés entre juillet et décembre devraient donc être inférieurs à ceux du premier semestre.

Malgré ces perspectives, l’analyste boursier Andy Penman miserait sur la grande banque. S’il devait choisir entre l’UBS et le CSG, il investirait plutôt dans la première. «Même si les actions sont un peu plus chères, je pense que mon argent y serait plus en sécurité.»

swissinfo et les agences

Bénéfice de l’UBS au 2e trimestre: 1,974 milliards FR, en baisse de 19% par rapport au 1er trimestre.
Bénéfice du CSG au 2e trimestre: 1,460 milliards FR, en baisse de 22% par rapport au 1er trimestre.

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