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L’UDC attaque la gauche

Le président de l'UDC, Albert Rösti, a lancé l'offensive mardi contre la politique menée par la gauche (archives). KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) A un peu moins de quatre mois des élections fédérales, l’UDC passe à l’offensive en s’en prenant directement à la gauche. Le parti veut défendre les personnes à revenu modeste et la classe moyenne, ponctionnées par la politique menée par le PS et les Verts.

L’UDC est le seul parti qui défend la baisse des impôts et des taxes et qui se bat contre la mise sous tutelle des citoyens, a expliqué mardi le président du parti Albert Rösti devant la presse. La politique de la gauche conduit à une hausse générale des impôts fédéraux, cantonaux et communaux, la suppression de la concurrence fiscale entre les cantons et une adaptation du niveau fiscal suisse à celui de l’UE.

Selon les calculs de l’UDC présenté dans un papier stratégique en vue des élections, la somme des mesures préconisées par le PS et les Verts grèverait les charges d’un ménage moyen de plus de 20’000 francs par an. Le parti étaye ses affirmations en se fondant sur les documents stratégiques et les propositions des socialistes et des écologistes ces dernières années.

Elles vont d’une hausse des prix des carburants à la taxe sur l’électricité nucléaire, d’une taxe sur le CO2 aux logements énergétiquement efficaces, de la taxe sur les billets d’avion au légumes bio. La gauche use et abuse de thèmes écologiques parce que c’est la mode, a relevé Albert Rösti. Il s’agit d’une “arnaque écolo-socialiste”, a-t-il dénoncé.

Classe moyenne pénalisée

Le PS et les Verts pénalisent surtout les familles, les employés, les épargnants et les propriétaires, a ajouté Thomas Aeschi, chef de groupe. Ils s’opposent au relèvement de la TVA mais soutiennent toutes les augmentations qui ont eu lieu ces dernières années. Leur politique est clairement dirigée contre la classe moyenne, selon lui.

Au lieu d’assumer leurs responsabilités individuelles, de plus en plus de gens préfèrent réclamer l’aide de l’Etat, a affirmé le vice-président Michaël Buffat. Pour certains, l’aide sociale est devenue une rétribution fixe. La gauche favorise cette mentalité, a-t-il relevé.

Cette politique menace également les emplois. Actuellement, la situation en Suisse est positive, mais les choses peuvent rapidement changer, a indiqué Albert Rösti. Au niveau de l’environnement, la Suisse doit privilégier l’innovation plutôt que les taxes selon lui. Une action contre le changement climatique ne pourra se faire que si elle est concertée et mondiale, selon lui.

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