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L’Union européenne voudrait un taux d’alcoolémie unique

Sur les routes européennes, un accident mortel sur quatre reste imputable à l'alcool. Keystone

Le taux d'alcoolémie toléré au volant fait l'objet de réglementations très disparates au sein de l'Union européenne. Au début de l'année, la Commission de Bruxelles est revenue à la charge avec une tentative d'harmonisation.

Elle voudrait limiter à 0,5 milligramme par litre le taux d’alcoolémie maximal autorisé. Sa première tentative s’était soldée par un échec: une proposition identique formulée en 1988 n’avait jamais été adoptée par le Conseil des ministres, les Quinze estimant alors que le principe de subsidiarité s’y opposait. En clair, ils jugeaient que les pays membres devaient rester libres de fixer leurs propres normes.

Mais les faits sont têtus. Certes, la Commission observe que le nombre de victimes d’accidents provoqués par l’alcool a considérablement diminué au cours des vingt dernières années. Mais la consommation d’alcool par les conducteurs «reste un grave problème de sécurité routière».

Chaque année, près de 10 000 personnes trouvent la mort dans des accidents de la route où l’un des conducteurs impliqués avait consommé trop d’alcool. Autrement dit, un tué sur quatre sur les routes de l’Union.

Pour Bruxelles, les Etats membres devraient donc adopter une limite légale de 0,5 milligramme par litre. Mais, pour l’heure, quatre pays ont une limite supérieure, fixée comme en Suisse à 0,8 milligramme. A savoir, la Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Italie et le Luxembourg.

La Suède est la plus stricte, avec une limite fixée à 0,2 milligramme. Les autres ont déjà opté pour le 0,5 cher à la Commission. Quant à la moitié des pays candidats à l’adhésion, ils sont adeptes du zéro pour mille.

La Commission se déclare par ailleurs favorable à une limite plus basse, fixée à 0,2 pour mille, pour les jeunes conducteurs, les motards ainsi que les chauffeurs de poids lourds et d’autobus.

Encore faut-il faire respecter ces limites. Bruxelles sait qu’il est peu probable que les mesures puissent, à elles seules, réduire sensiblement le nombre d’accidents. D’où la nécessité d’organiser des contrôles aléatoires par alcootest.

Thierry Zweifel, Bruxelles

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