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La Russie coopère au projet de la Nasa de station en orbite lunaire

"Au moins cinq pays travaillent à développer leurs propres vaisseaux spatiaux habités ", a déclaré Igor Komarov, le directeur général de Roskosmos. KEYSTONE/EPA AAP/MORGAN SETTE sda-ats

(Keystone-ATS) L’agence spatiale russe Roskosmos a annoncé mercredi avoir signé un accord avec la Nasa. Elle va coopérer au projet américain de création d’une station orbitale autour de la Lune dans le cadre du programme “Deep Space Gateway”.

“Roskosmos et la Nasa ont confirmé leur intention d’utiliser la Station spatiale internationale (ISS) comme base pour une exploration plus poussée de l’espace, ainsi que pour coopérer dans le cadre d’un programme lunaire international: la création de la plateforme ‘Deep Space Gateway'”, a indiqué Roskosmos dans un communiqué. La signature de cet accord a eu lieu à Adélaïde, en Australie, où se tient le 68e Congrès international d’astronautique.

La Nasa avait annoncé il y a quelques mois travailler sur un projet baptisé “Deep Space Gateway” pour envoyer des astronautes en orbite lunaire, à l’aide de nouvelles fusées développées par l’agence spatiale américaine.

La Russie ambitionne de son côté d’ouvrir une base scientifique sur la Lune et a annoncé qu’elle souhaitait effectuer ses premiers vols lunaires d’ici 2031.

Normes à unifier

“Les deux partenaires ont l’intention de développer les normes techniques internationales qui seront utilisées à l’avenir, y compris pour la création d’une station orbitale autour de la Lune. Roskosmos et la Nasa se sont déjà entendues sur les normes de la future station”, a précisé l’agence russe.

“Au moins cinq pays travaillent à développer leur propres vaisseaux spatiaux habités. Afin d’éviter des problèmes en termes de coopération technique, les normes doivent être unifiées (…) Une partie des normes-clés seront établies sur la base des éléments russes”, a déclaré Igor Komarov, le directeur général de Roskosmos, cité dans le communiqué.

Les fusées russes Angara et Proton-M pourraient notamment être utilisées en parallèle du lanceur lourd américain SLS, dont le premier vol est prévu en 2018, pour “créer l’infrastructure de la station lunaire”, selon Roskosmos qui précise que la création de cette station orbitale ne débutera pas avant le milieu des années 2020.

L’espace est un des rares domaines de coopération bilatérale non affecté par les tensions entre les Etats-Unis et la Russie. Les deux pays coopèrent notamment dans le cadre de l’ISS, dont la Russie fournit le principal module et dispose du seul vaisseau spatial capable d’y envoyer des astronautes.

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