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La Suisse à l’écoute des civils afghans

L'envoyé spécial de l'ONU en Afghanistan (à gauche) salue l'un des participants à la Conférence de la société civile. Keystone

A côté de celle des politiques, «l'autre» conférence de Bonn réunit la société civile afghane. Son organisation doit quelque chose à la Suisse.

Derrière cette réunion se profilent la Fondation suisse pour la paix, basée à Berne, ainsi que la Fondation des sciences politiques de Berlin.

Ouverte ce vendredi, cette manifestation prend fin dimanche. Le Département fédéral des affaires étrangères soutient financièrement cette réunion dans le cadre de sa politique de promotion de la paix.

La «conférence de la société civile pour la paix» se tient en parallèle à la conférence de Petersberg qui vise à constituer, avec l’aide de l’ONU, un gouvernement afghan transitoire.

Des représentants de la diaspora

Au total, quatre-vingts représentants de la diaspora afghane, dont les deux tiers viennent d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran ou de Dubaï sont réunis à Bonn.

Objectif de la conférence de la société civile: donner la parole à la société civile afghane pour préparer la reconstruction du pays.

Tous les délégués ont été choisis en tant que personnalités reconnues, certains sont également représentants d’ONG, d’associations, de partis,ou de réseaux d’entraide.

La dimension féminine tient une place particulière dans les travaux de la conférence dont la moitié des délégués environ sont des femmes. Une délégation d’une dizaine de participants a rencontré vendredi la conférence de l’ONU qui rassemble notamment l’Alliance du Nord et le représentants du roi Zaher Shah dans les salles du château de Petersberg. Une autre délégation est allée s’entretenir avec des représentants du parlement allemand.

Une première rencontre

«Le but est que ces personnes soient prises en compte dans le processus de paix, explique Laurent Goetschel, directeur de la Fondation suisse pour la paix basée à Berne».

Il s’agit cependant d’une première rencontre et les participants expriment déjà le souhait qu’elle donne le coup d’envoi d’une multiplication de réunions locales, sur le terrain en Afghanistan même. Celles-ci permettront de mettre sur pied concrètement les projets de reconstruction du pays.

La Suisse a contribué à hauteur de 60 000 dollars à l’organisation de la conférence, en compagnie des Pays-bas et de plusieurs fondations américaines et européennes.

L’idée même de la conférence revient au délégué spécial de l’ONU pour l’Afghanistan, Lakhdar Brahimi. Sa conception repose pour une bonne part sur la Fondation suisse, soulignant le rôle constructif de la Suisse dans la résolution des conflits.

Michel Verrier, Berlin

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