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La Suisse doit s’adapter au rail européen

En Europe, la vitesse moyenne du transport de marchandises par rail est inférieure à 18km/h! Keystone Archive

Les Quinze adoptent cinq mesures pour accélérer la création d'un espace européen du rail. La Suisse doit prendre le train en route.

Quatre mois après la publication de son «Livre blanc» sur la politique des transports à l’horizon 2010, la Commission européenne donne un coup d’accélérateur pour revitaliser le rail. Son but: créer un espace ferroviaire européen intégré d’ici à 2006.

«La situation du transport ferroviaire en Europe est préoccupante», explique Loyola de Palacio, commissaire chargée des Transports. Seulement 8% des marchandises sont transportées par rail, contre 21% en 1970. Et 40% aux Etats-Unis. Par ailleurs, la vitesse moyenne du transport de marchandises par rail est inférieure à 18km/h!

Pour la Commission européenne, il s’avère donc urgent d’améliorer la performance et la compétitivité du rail. Dans un premier «paquet» de mesures, votées en décembre 2000, l’Union européenne (UE) prévoyait l’ouverture du marché des services ferroviaires pour le transport du fret entre 2003 et 2008. Et elle mettait en place des règles notamment pour la tarification et l’attribution des licences.

Ouvrir le marché aux services de fret nationaux

Le deuxième «paquet», présenté mercredi à Bruxelles, contient cinq mesures, qui visent toutes à achever la construction d’un espace ferroviaire européen.

La Commission propose que la sécurité ferroviaire soit assurée par des règles communes. Elle suggère également d’étendre l’ouverture du marché aux services de fret nationaux. Et d’en avancer la date: 2006 au lieu de 2008.

La Commission envisage également de créer une Agence européenne pour la sécurité et l’interopérabilité ferroviaire.

Berne ne peut qu’applaudir des deux mains une politique européenne visant à la revitalisation du rail. L’accord bilatéral sur les transports terrestres, qui entrera bientôt en vigueur, prévoit l’accès au marché ferroviaire. Les nouveaux projets de Bruxelles ne posent donc aucun problème à la Suisse.

«Il s’agira simplement d’adapter l’accord bilatéral aux nouvelles dispositions contenues dans les deux ‘paquets’ ferroviaires», explique un expert suisse. Comme cela est prévu dans les accords bilatéraux. Seule nuance: en tant que pays tiers, la Suisse ne peut que discuter un texte qui a déjà été voté par les Quinze.

La Suisse devrait ainsi pouvoir participer aux travaux de l’Agence sur la sécurité, avec le statut d’observateur.

Barbara Speziali, Bruxelles

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