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La Suisse est bouleversée

Les survivants sont marqués par la violence de la prise d'otages et son dénouement. Keystone

Le drame des otages en Ossétie du Nord qui a vu la mort de plus de 300 personnes et des centaines d’autres blessées a provoqué beaucoup d’émotion en Suisse.

Le ministère des Affaires étrangères a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et sa préoccupation à propos de la sécurité des otages libérés.

Les images insoutenables de corps ensanglantés d’enfants morts ou blessés lors de l’assaut des troupes russes sur l’école de Beslan, celles aussi des familles en pleurs en disent long de la brutalité du dénouement de la prise d’otages vendredi après-midi.

La Suisse est particulièrement préoccupée par la sécurité et l’état de santé des femmes et des enfants qui ont été libérés, a indiqué le porte-parole Ivo Sieber.

Qui ajoute que le Ministère des affaires étrangères (DFAE) est bouleversé tant par la prise d’otages imputée aux indépendantistes tchétchènes que par le nombre de victimes causées par l’assaut des forces russes de sécurité.

«En cas de libération d’otages, la Suisse accorde toujours beaucoup d’importance à la proportionnalité des mesures prises par les forces de sécurité», ajoute Ivo Sieber.

En d’autres termes, le ministère regrette profondément que la prise d’otages se solde par autant de victimes.

Selon les services secrets du FSB russe, l’assaut n’a pas été planifié mais il a été lancé après que les preneurs d’otages aient tiré sur des otages en train de s’enfuir.

La DDC offre son aide

La Confédération a également proposé une aide humanitaire aux Russes, ainsi que l’a indiqué vendredi soir Jean-Philippe Jutzi, de la Direction du développement et de la coopération (DDC).

Les besoins sont en train d’être évalués et les autorités russes doivent encore donner leur réponse.

En cas d’intervention de la DDC, la sécurité des collaborateurs qui seraient envoyés sur place serait garantie, a assuré Jean-Philippe Jutzi. Mais, à la lumière des récents événements dans la région, l’aide humanitaire sur place devrait être revue.

Le CICR aussi

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a acheminé du matériel médical vers l’hôpital de Beslan et le service pédiatrique de Vladikavkas, a indiqué l’organisation vendredi à Genève. Cette aide devrait aller aux plus de cent blessés causés par le dénouement de la prise d’otage.

Son acheminement a été assuré en collaboration avec la Croix-Rouge russe. Lorsque les combats ont éclaté dans l’école, les délégués du CICR se trouvaient à l’hôpital de Beslan et ont pu constater l’arrivée d’un grand nombre de blessés.

Les collaborateurs du CICR sont prêts à procéder à d’autres livraisons d’aide humanitaire afin de venir en aide aux victimes.

Lorsque la crise a éclaté, le 1er septembre, le CICR a été en contact permanent avec les autorités russes et se tenait prêt à envoyer une aide d’urgence.

swissinfo et les agences

Vendredi après-midi, les forces de sécurité sont entrées en action après que les preneurs d’otages aient tiré sur des fuyards.
Selon les services secrets russes, le tragique dénouement de la prise d’otage a fait plus de 322 morts et dans les 700 blessés, dont la moitié sont des enfants.
Le nombre d’otages retenus par les indépendantistes tchétchènes dépasserait les 1200.

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