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La Suisse investit dans l’environnement en Chine

La construction du barrage des Trois Gorges est très controversée, notamment pour des raisons écologiques. Keystone

Berne a créé un nouveau poste de conseiller scientifique pour l'environnement à Pékin. Plusieurs millions de crédits mixtes financent des entreprises suisses qui se lancent dans ce marché en Chine. Pékin est très demandeur de technologie suisse.

«Les problèmes d’environnement sont gigantesques en Chine. Cela dépasse tout ce que l’on peut imaginer en Suisse.» Gérard Burgermeister parle en observateur avisé. Depuis le printemps dernier, il occupe le nouveau poste de conseiller en matière de coopération environnementale, économique et scientifique de l’ambassade de Suisse à Pékin. «Le marché de l’environnement est en plein développement. C’est très prometteur pour les entreprises suisses.»

Depuis une quinzaine d’années, la Suisse a accordé quatre lignes de financements mixtes à la Chine pour un montant de 350 millions de francs. La dernière tranche de 60 millions (1995-2000) arrive à son terme. Ceux-ci ont été en majorité destinés à des infrastructures sociales et écologiques. Au Yunnan, par exemple, une province du sud-ouest de la Chine qui est la plus touchée par l’explosion du sida, 3,7 millions de francs ont été investis pour la création de banques du sang.

Ces crédits mixtes consistent en 40 pour cent de dons publics gérés par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) et 60 pour cent de prêts commerciaux assurés par les grandes banques suisses avec la garantie des risques à l’exportation.

Ce financement sert à l’achat de biens et de services d’entreprises suisses. «C’est un outil au carrefour de l’aide au développement et de la promotion des exportations», explique Gérard Burgermeister. Il y a un an, le SECO a décidé que les crédits seront désormais attribués projet par projet et uniquement pour l’environnement.

Pékin prend conscience de la catastrophe écologique qui menace son développement. Et les programmes d’assainissement des eaux et de l’air se multiplient. «C’est un marché gigantesque et il y a beaucoup de demandes de la part des Chinois pour obtenir de la technologie suisse», conclut Gérard Burgermeister.

Frédéric Koller

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