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La Suisse pour une limitation du temps de travail des routiers

Le projet prévoit notamment de limiter le temps de travail des routiers à 48 heures hebdomadaires. Keystone Archive

Le président de la Confédération Moritz Leuenberger participe, mardi à Lisbonne, à la Conférence européenne des ministres des transports. La Suisse soutient une résolution visant à améliorer le respect de normes sociales par les entreprises de transport routier.

Aujourd’hui les réglementations européennes concernant les routiers constituent une véritable jungle. Même au sein de l’Union européenne, les ministres des transports peinent régulièrement à définir des standards minimaux.

Or, la pression commerciale exercée par les routiers de l’Europe centrale et orientale est de plus en plus forte. Ce qui renforce l’urgence d’une harmonisation.

En tant que ministre suisse des transports, Moritz Leuenberger apporte son soutien à un projet de résolution sur les aspects sociaux du transport de marchandises par route. L’objectif est double, puisqu’il touche, à la fois, à la protection des travailleurs et à la sécurité routière.

Le respect des normes serait lié à un système de sanctions ou bien de bonus. Et les infractions les plus graves pourraient entraîner le retrait de l’autorisation d’exercer à l’entreprise fautive.

Le projet prévoit une limitation du temps de travail des routiers à 48 heures par semaine, sur la base d’une moyenne établie sur quatre mois. Avec ses 50 heures, en moyenne annuelle, la Suisse serait tout de même eurocompatible.

En effet, la définition du temps de travail helvétique est plus large. Elle comprend également le temps de présence.

Créée il y a une cinquantaine d’années à Bruxelles, la Conférence européenne des ministres de l’environnement forme un cercle plus large que l’Union européenne. Et elle constitue l’une des enceintes où la confédération peut promouvoir sa politique des transports.

L’occasion de rappeler, en l’occurrence, l’importance que revêt le transfert de la route vers le rail. «La Suisse ne peut pas réussir si elle est le seul pays à mettre en oeuvre cette politique», souligne Claudine Godat Saladin, porte-parole du département.

Signe encourageant: il y a deux semaines, Moritz Leuenberger a constaté avec sa collègue néerlandaise, Tineke Netelenbos, que l’idée d’une taxe routière modulable faisait des émules.

Thierry Zweifel, Bruxelles

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