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La Suisse veut créer l’exploit face à la Suède

(Keystone-ATS) La Suisse retrouvera la Suède sur son chemin à l’occasion des quarts de finale du Championnat du monde à Paris ce jeudi (20.15). Une équipe coriace, qui ne réussit pas souvent aux joueurs helvétiques.

Lors des dix dernières éditions, l’équipe de Suisse a disputé cinq fois les quarts de finale du Mondial. Elle n’a passé qu’une seule fois l’obstacle face à la République tchèque (2-1) en 2013 à Stockholm. Une qualification pour le dernier carré tiendrait donc de l’exploit. D’autant plus face à un adversaire qui compte dans ses rangs dix-neuf joueurs du championnat de NHL ! La sélection helvétique se contente, elle, d’un joueur de l’élite nord-américaine, Denis Malgin, loin d’avoir totalement convaincu jusqu’ici.

Mais la Suisse compte dans son staff un homme qui connaît bien la sélection aux trois couronnes: Tommy Albelin. Le défenseur suédois au plus de 1000 matches en NHL sera d’un précieux conseil pour Patrick Fischer en tant qu’assistant. “J’ai bien fait la différence dans ma tête. Même si je suis Suédois, je travaille pour la Suisse, dit-il en souriant. Je trouve que les Suédois jouent plus agressifs depuis ces dernières années.”

Le team scandinave regorge de vedettes avec le gardien Henrik Lundvist (New York Rangers), les défenseurs Alexander Edler (Vancouver) ou Oliver Ekman-Larsson (Arizona), sans oublier les fers de lance de l’attaque que sont William Nylander (Toronto) ou Niklas Backström (Washington). Il est sûr que la Suède évolue dans une autre dimension. N’empêche qu’à Stockholm en 2013, la Suisse était parvenue à battre les Scandinaves devant son public (3-2) lors du premier match du tour préliminaire avant de s’incliner en finale (1-5).

Inquiétude pour Untersander

“Je ne veux pas comparer 2013 à aujourd’hui, ce n’est pas pareil, souligne le coach national Patrick Fischer. Nous nous concentrons sur l’adversaire du jour. La Suède est aussi forte que le Canada ou la Finlande. Nous savons que nous subirons de la pression de leur part. C’est celui qui voudra le plus qui s’imposera”.

Mais pour les Suisses, le salut passe immanquablement par une augmentation de l’efficacité du jeu en supériorité numérique. Ils occupent actuellement le 11e rang avec un taux de réussite de 13,79 % alors que la Russie culmine à 54,17 % !

Pour ce quart, Fischer devra peut-être se passer des services de son défenseur Ramon Untersander, qui n’est pas monté sur la glace depuis deux jours. Pilier du power-play, le défenseur de Berne est touché au bas du corps.

En revanche, Philippe Furrer sera de retour. Le Bernois de Lugano avait renoncé à jouer contre la République tchèque. Il a participé à la séance d’entraînement de mercredi, qui a été perturbée par une alerte d’évacuation fort bruyante mais sans raison d’être. Tanner Richard s’est également abstenu de s’entraîner alors que Jonas Hiller était à nouveau devant sa cage.

“On a connu des moments difficiles durant les douze premiers jours du tournoi, convient Romain Loeffel. Maintenant nous sommes prêts. Cette qualification pour les quarts de finale, ce n’est pas seulement un bonus. Il faut qu’on saisisse notre chance”, relève le Neuchâtelois, dont l’idole, le défenseur suédois Erik Karlsson ne sera pas là car il est toujours engagé en play-off de NHL avec Ottawa.

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