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La Suisse veut renforcer sa présence au sein du PNUD

Berne contribue annuellement à raison de 52 millions de francs au budget du PNUD. Keystone

Le Conseil fédéral a reconduit lundi sa contribution de 52 millions de francs au budget général du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le nouvel administrateur du PNUD, Mark Malloch Brown, rencontrera Joseph Deiss le 30 juin.

«La Suisse est relativement mal représentée au PNUD, lance François Rohner, chef de la délégation suisse à la session annuelle du Conseil d’administration du PNUD, qui se tient actuellement à Genève. Le renforcement de la présence helvétique fera partie des discussions entre Mark Malloch Brown et la coopération suisse.»

La Suisse fait pourtant partie du conseil d’administration de l’agence depuis la fin des années 60. Berne contribue également d’une manière substantielle à son budget général, soit 32 millions de dollars environ sur un budget total de 700 millions de dollars. La Suisse finance également un certain nombre de projets spécifiques pour un montant qui se situe entre 5 et 10 millions de dollars.

Politiquement, la coopération suisse trouve dans le PNUD un relais idéal pour sa politique de développement. Les mandats spécifiques pilotés par l’agence onusienne, comme la bonne gouvernance, le renforcement des capacités des administrations publiques, la lutte contre la pauvreté ou la promotion de la femme correspondent parfaitement aux lignes directrices de la coopération suisse (DDC).

En outre, François Rohner, qui est également chef des affaires multilatérales de la DDC, précise que la Suisse a pu réorienter l’action du PNUD en faveur des pays les moins avancés (PMA). Une orientation qui constitue également l’un des objectifs de la DDC. Bien sûr, la Suisse n’est pas seule à suivre cette ligne. Les pays scandinaves, les Pays-Bas ou le Canada défendent également cette position.

La Suisse espère donc que le PNUD en cours de réforme puisse maintenant contribuer à réconcilier commerce et développement. Un processus en panne depuis le sommet de l’OMC à Seattle.

Frédéric Burnand

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