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Le conseiller fédéral que tout le monde regrette déjà

De Kandersteg à l'ONU, tout le monde a réagi à la démission d'Adolf Ogi, ici avec Kofi Annan. Keystone

Milieux politiques, sportifs ou militaires, tout le monde mercredi s´accorde à regretter le départ d´Adolf Ogi. Un peu partout, on salue le montagnard ouvert au monde et l´authentique homme d´Etat, qui aura beaucoup fait pour la cohésion nationale.

«Adolf Ogi laissera un vide au gouvernement, c’est un politicien qui se distingue, se passionne et touche le peuple. Nous l’avons estimé et je dirais même que nous l’avons presque aimé». Au vu des tensions entre le parti et son conseiller fédéral, Ueli Maurer, président de l’UDC, ne pouvait guère en dire plus.

Pour le porte-parole du PDC Paul Felber, les prestations d’Adolf Ogi au gouvernement sont d’autant plus dignes d’éloges «qu’il n’avait pas véritablement de parti derrière lui, l’UDC l’ayant laissé se débrouiller tout seul». Le président des démocrates-chrétiens Adalbert Durrer souligne de son côté les qualités d’un «montagnard ouvert et honnête, qui a contribué à ouvrir la Suisse vers l’extérieur».

Côté radical, le président du parti Franz Steinegger salue «l’immense engagement» d’Adolf Ogi, qui aura été pour de nombreux Suisses un «symbole de la cohésion nationale».

Le Parti socialiste regrette également le départ du conseiller fédéral. Sa présidente fraîchement élue se dit même carrément déçue de cette annonce faite à la veille de deux votations importantes sur l’armée. «Cette attitude ne lui ressemble pas», juge Christiane Brunner, qui lui accordera tout de même un bon certificat pour avoir «toujours travaillé pour une Suisse ouverte et sociale, même s’il n’est pas parvenu à faire évoluer son parti dans ce sens».

Des éloges également chez les militaires, où la Société suisse des officiers rend hommage à «un défenseur convaincu de l’armée de milice». Pour Kurt Spillmann, expert en politique de sécurité, la réforme de l’armée lancée par Adolf Ogi est remarquable et le ministre a beaucoup fait pour l’ouverture internationale de la Suisse.

Quant à Heinz Keller, directeur de l’Office fédéral du sport, il reconnaît à l’homme qui quitte le Conseil fédéral le mérite d’avoir «fait du sport un domaine reconnu, au même titre que la culture et la santé». Un sentiment partagé par le président de l’Association olympique suisse René Burkhalter: «sportif jusqu’au bout des ongles, Adolf Ogi a lancé énormément de projets».

Un hommage qui ne serait pas complet sans le salut unanime des habitants de Kandersteg et de son hôte le plus illustre, Kofi Annan le secrétaire général de l’ONU, venu au mois d’août arpenter la montagne avec Adolf Ogi.

swissinfo avec les agences

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