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Le Credit Suisse veut redorer son blason au Japon.

Le patron du CS, Lukas Muehleman, veut tourner la page et redonner une bonne image de marque de la banque au Japon. Keystone

Lukas Muehlemann, le patron du Credit Suisse, a entamé une tournée auprès de ses clients institutionnels au Japon. Cette visite intervient après le scandale de sa banque d'affaires Credit Suisse First Boston qui avait aidé des entreprises japonaises à dissimuler leurs dettes à l'étranger. Pour mieux tourner la page, il accorde, de nouveau, des interviews à la presse japonaise pour parler de l'avenir

Il y a deux ans, le gouvernement japonais accusait le Credit Suisse d’avoir commis des crimes graves contre l’économie japonaise. Sa filiale Credit Suisse First Boston perdait l’une de ses licences d’opérer au Japon ainsi que sa réputation.

Aujourd’hui, Lukas Muehlemann veut tourner la page. Il sort de sa réserve et se remet à accorder des interviews aux médias japonais. Le message du patron du deuxième groupe financier suisse consiste à dire que Credit Suisse a retenu la leçon de ses déboires.

Désormais, il accorde la priorité aux contrôles internes de ses activités. Et ceci d’autant que sa banque d’affaires Credit Suisse First Boston fait l’objet aux Etats-Unis d’enquêtes des autorités fédérales pour des pratiques douteuses lors de l’allocation de titres de sociétés Internet avant leur cotation en bourse.

Au journal Nikkei – la bible des milieux d’affaires japonais – Lukas Muehlemann déclare que son groupe entend renforcer ses activités au Japon dans la gestion des fonds des caisses de retraites des grandes entreprises et ceux du secteur public.

Le gouvernement japonais vient de demander au Credit Suisse et à 43 autres sociétés de gestion de patrimoine japonaises et étrangères de lui soumettre de nouvelles offres pour gérer une partie de ses 280 milliards de francs de fonds de retraites publics.

Ces dernières années, le Credit Suisse a été l’une des banques étrangères a bénéficier d’un des mandats de gestion les plus importants de la part du gouvernement en dépit de ses démêlés avec la justice japonaise.

Lukas Muehlemann veut aussi se montrer plus actif dans le domaine de la banque d’affaires (investment banking).Il note qu’au premier trimestre 2001, sa filiale Credit Suisse First Boston à assuré l’acquisition de Japan Telecom par Vodaphone.

Selon lui, le mouvement de consolidation en cours dans les industries des télécommunications, de la finance et de la pharmacie devrait continuer ces prochaines années au Japon.

A en croire Lukas Muehlemann., Le Credit suisse est d’autant plus décidé à devenir l’un des principaux acteurs dans les fusions et les acquisitions d’entreprises que, dans un avenir proche, le monde ne comptera plus que cinq ou six banques d’affaires de dimension planétaire.

Et il va sans dire que le groupe financier suisse entend figurer parmi les cinq ou six survivants.

Georges Baumgartner, Tokyo

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