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Le deuxième siège du PLR pas remis en cause par le centre

Le deuxième siège du PLR au Conseil fédéral n'est pas contesté par le centre, mais pour le reste tout reste encore ouvert (archives). KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI sda-ats

(Keystone-ATS) Le deuxième siège du PLR ne semble pas remis en cause sous la Coupole fédérale. Les Verts’libéraux, le PDC et le PBD ne l’attaqueront pas comme ils ont pu en faire la menace par le passé. Le principe de candidatures latines n’est pas contesté non plus.

Le PLR a gagné des voix lors des élections fédérales. Les autres partis ne peuvent remettre en question ce deuxième siège, commente le président du PDC Gerhard Pfister, interrogé par l’ats. Avec une part d’électeurs de 16,4%, le PLR est la troisième plus grande formation, s’est d’ailleurs empressé de rappeler le parti après l’annonce du retrait de Didier Burkhalter.

“Dans ce cas précis”, les Verts’libéraux ne contestent pas le deuxième siège du PLR et ne comptent pas créer une alliance centriste visant à proposer leur propre candidat, assure également la présidente du groupe parlementaire Tiana Moser.

Ce ne serait pas raisonnable. “Nous devons à nouveau nous renforcer”, déclare-t-elle à l’ats. Les Verts, les Verts’libéraux, le PBD et le PDC ont tous perdu des plumes lors des dernières élections, dans une moindre mesure pour ces deux derniers.

Ce sont les Verts’libéraux et le PBD qui ont finalement voulu faire cavalier seul lors des élections fédérales, rappelle Gerhard Pfister. Mais “c’est en ordre, il n’y a pas besoin de coalition”.

Une union ne semble plus à l’ordre du jour. Le Zougois avait douché toute velléité d’une alliance de son parti avec le PBD ou même avec les Vert’libéraux il y a quelques mois.

Une gifle

Le deuxième siège n’est pas non plus remis en question du côté du PBD. Il ne compte en tout cas pas lancer sa propre candidature. La force politique du parti ne le permet pas, admet la cheffe du groupe parlementaire Rosmarie Quadranti.

Autre revendication qui semble également être sur les bons rails: la volonté du PLR de présenter des candidatures latines. Le Tessin a en principe le droit de revendiquer ce siège, juge Gerhard Pfister.

Les Vert’libéraux avait déjà reconnu cette prétention au Tessin lors de l’élection du Vaudois Guy Parmelin. Il serait important de tenir compte de ce canton privé de représentant au gouvernement depuis le départ de Flavio Cotti en avril 1999.

Un avis partagé par Rosmarie Quadranti et le Tessinois Filippo Lombardi, chef du groupe PDC. Ce qui compte, c’est que la Suisse italienne soit à nouveau représentée, souligne ce dernier. “Ce serait un bon candidat”. Si ce n’est pas un Tessinois qui devient conseiller fédéral, ce serait une “gifle”, tranche le conseiller national PDC Fabio Regazzi.

Pas gagné

Mais Ignazio Cassis ne doit pas pour autant se voir pousser des ailes. Ce n’est pas encore gagné. Fervent opposant au projet d’Alain Berset, le Tessinois s’était attiré l’animosité de la gauche, du PDC et des Verts lors des débats sur la Prévoyance vieillesse 2020, rappelle la présidente des Verts Regula Rytz.

Le PRL a annoncé jeudi après-midi qu’il privilégiait des candidatures latines. Mais les sections ont jusqu’en août pour présenter leurs prétendants. Et le PLR fribourgeois n’exclut pas de lancer son conseiller national Jacques Bourgeois dans la course. Il va en discuter avec lui, indique-t-il dans un communiqué.

Un candidat de la Suisse italienne a toujours un désavantage, car il n’y a que dix parlementaires italophones au Parlement. A cause de cette infériorité numérique, un candidat tessinois doit gagner à sa cause des parlementaires romands et alémaniques, rappelle le politologue Oscar Mazzoleni.

Les dés sont donc jetés, mais les jeux sont loin d’être faits. Le processus de sélection est encore long et semé d’embûches, confirme le chercheur de l’Université de Lausanne.

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