Le fédéralisme reste un modèle d’avenir

Durant les quatre jours de la conférence, les quelque 600 participants ont eu l'occasion d'aborder les différentes facettes du fédéralisme.

A leurs yeux, ce modèle étatique est la meilleure solution pour les pays multiculturels.

Cette rencontre a mis en évidence que le fédéralisme est une «réalité» et qu’il est «en évolution», a relevé la conseillère fédérale Ruth Metzler dans son discours de clôture.

Résumant les discussions sur le sujet, elle a évoqué ses bienfaits et ses perspectives d’avenir, notamment en relation avec les tensions pouvant naître de la mondialisation et des revendications d’autonomie régionale.

Le fédéralisme suppose une «responsabilité à tous les niveaux», a ajouté la ministre de la Justice. Il implique la confiance, le dialogue et la collaboration entre l’Etat fédéral et ses entités, ainsi qu’entre ces dernières.

Mme Metzler a aussi rappelé que le fédéralisme n’était «pas la panacée» et qu’il devait se renouveler.

Diversité et unité

«Le fédéralisme seul nous permet de tirer parti de notre diversité et de ce qui nous unit», a dit le Premier ministre canadien Jean Chrétien, «père fondateur» des Conférences sur le fédéralisme.

Il a constitué pour le Canada un cadre propice à son développement socio-économique et à une cohabitation harmonieuse.

Un point de vue partagé par le ministre indien de la Défense, George Fernandes. Alors que l’Inde était au début un Etat centraliste, «on a peu à peu compris que seule une structure fédérale pouvait être facteur de cohésion et d’unité», a-t-il expliqué.

Construction européenne

Le fédéralisme est également présent dans les réflexions sur l’Europe.

L’avenir de la construction européenne dépendra de l’équilibre qui sera trouvé entre les revendications de ceux qui demandent un pouvoir européen fort. Et les revendications de ceux qui veulent protéger les Etats membres de l’Union, estime Giuliano Amato, vice-président de la Convention pour l’Europe.

Il existe des éléments qui laissent penser que «progressivement, nous nous approchons de quelque chose qui ressemble à une fédération», a relevé Giuliano Amato. Néanmoins, le chemin est encore long, a-t-il reconnu.

Rencontres inédites

La Conférence a par ailleurs été l’occasion de rencontres bilatérales et de discussions informelles. Cela a notamment été le cas entre l’Indien George Fernandes et le général pakistanais Tanvir Naqvi.

swissinfo avec les agences