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Le futur du FC Sion est entre les mains de son président

Pour Gilbert Kadji, le mécénat seul n'est pas viable. http://www.fcsion.ch

Au printemps, le FC Sion a fêté son retour parmi l´élite footbalistique du pays. Aujourd´hui, le club dépense plus d´argent qu´il n´en récolte et place son président dans une situation délicate. Unique mécène, Gilbert Kadji risque de jeter l´éponge.

En cette fin octobre, le canton du Valais est en état de choc. Son club de football fétiche également. Les joueurs peinent à être payés et le trouble s’immisce dans les esprits. Les résultats sportifs, en demi-teinte, se greffent sur de réels problèmes financiers. Le FC Sion va mal.

«Nous avons quelques problèmes de trésorerie et les encaissements que nous attendons ne peuvent pas résoudre ces problèmes». Michel Chemegni, homme de confiance du président Gilbert Kadji, reconnaît laconiquement, et à demi-mot, que la situation est grave.

Financièrement le FC Sion est sur le fil du rasoir. Daniel Jeandupeux, ancien entraîneur du club et de l’équipe nationale, engagé pour un audit financier et sportif par Gilbert Kadji, l’énigmatique président camerounais, roi d’un empire industriel dont la bière a fait le succès, ne peut que constater l’ampleur du problème.

«Le club, dit-il, perd de l’argent et tous les mois Monsieur Kadji doit sortir son porte-monnaie pour assurer les fins de mois. Cette situation risque de durer encore longtemps. Depuis le gouffre financier qu’a connu le club il y a deux ou trois ans celui-ci ne s’est jamais remis».

Au Cameroun, le président Gilbert Kadji peine à retenir son énervement «Aujourd’hui, il y a du bruit parce nous avons un peu de retard dans les paiements des salaires. Mais il faut comprendre que le mécénat seul n’est pas viable. Je l’ai toujours dit. Le FC Sion devrait être une entreprise qui s’autofinance et ce n’est pas le cas. Le message doit être clair et le Valais doit comprendre que tout le monde doit mettre la main à la pâte».

Sous perfusion, le club de Tourbillon a besoin de trouver de nouvelles sources de financement. A l’instar d’autres clubs romands de ligue nationale A, son futur reste plus qu’incertain.

Mathias Froidevaux

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