Le patron et une employée d’une bijouterie blessés à Vevey (VD)
(Keystone-ATS) Deux personnes ont été blessées lors du cambriolage d’une bijouterie à Vevey (VD). Poursuivi dans la rue, l’un des agresseurs a pu être arrêté. Plusieurs fois attaqué, un des responsables a exprimé sa colère devant le laxisme des autorités.
L’attaque s’est déroulée mardi peu après 11h00. Au final, trois agresseurs ont braqué le personnel de la bijouterie, faisant un blessé sérieusement touché, le patron, et une employée moins gravement atteinte, a expliqué à l’ats un des propriétaires de la bijouterie.
Pas de butin
Les voleurs ont soudainement arrêté leur larcin pour une raison inexpliquée. Ils sont partis, sans rien emporter. Poursuivi dans la rue par un des commerçants, un cambrioleur a pu être rattrapé, raconte le bijoutier.
« Nous avons déjà été attaqués trois fois à main armée, et je ne compte plus les casses la nuit et les vols à l’astuce », réagit le copropriétaire, écoeuré par ce que venait de subir son père et l’employée.
Violence brute
« Mon père de 63 ans a été tabassé, il a la mâchoire cassée, la joue déchirée, s’est fait rouer de coups alors qu’il était à terre pour ainsi dire inconscient », poursuit le bijoutier. L’employée s’est pris des coups dans la tête. L’agression a duré 30 secondes, selon lui.
Dans un communiqué la police vaudoise a indiqué que les deux blessés ont été emmenés à l’hôpital. La vendeuse, une Suissesse d’une cinquantaine d’années, a pu rentrer chez elle, alors que le patron de la bijouterie est resté à l’hôpital.
La peur au ventre
« Nous travaillons la peur au ventre, jamais détendus ». Le bijoutier en veut aux politiciens qui se désintéressent, selon lui, de ce genre de situation. Avec l’ouverture des frontières, la Suisse est la proie de cambrioleurs qui se moquent des sanctions que peut infliger la justice helvétique, estime-t-il.
« Nous avons des lois pour des villageois respectueux. C’est plus possible d’accepter ça. Et il n’y a rien de raciste dans mes propos », souligne le bijoutier.
Choc et angoisse
« Que des politiciens vivent le traumatisme physique et psychique d’une telle agression et on verra comment ils réagiront », lance le bijoutier, profondément choqué et angoissé à l’idée qu’un vrai drame finisse un jour par se produire.