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Le PDC présente son credo économique

Le deux "têtes de proue" du PDC, la ministre de l'Economie Doris Leuthard et le président du parti Christophe Darbellay. Keystone

Le Parti démocrate-chrétien cherche à renforcer son profil économique. Ses délégués ont accepté la réforme de l'imposition des entreprises et adopté des mesures en faveur de la croissance.

Lors de l’assemblée des délégués, samedi à Lausanne, la ministre de l’Economie Doris Leuthard a tout fait pour convaincre, à quatre mois des élections fédérales.

Grâce à cette réduction de la double imposition, la ministre de l’Economie Doris Leuthard veut «libérer» les petites et moyennes entreprises (PME) et mettre fin aux «tracasseries fiscales».

La réforme a été adoptée ce printemps par les Chambres. Elle institue une imposition des dividendes à hauteur de 60% pour les participations provenant de la fortune privée et de 50% pour celles issues de la fortune commerciale.

«L’argent dormant sera réinjecté dans le circuit économique», a expliqué la ministre devant des collègues de parti formant un auditoire conquis d’avance. Les investisseurs les plus entreprenants bénéficieront des allègements, autrement dit les actionnaires qui détiennent au moins 10% d’une entreprise.

Gagner les élections

Auparavant, Doris Leuthard avait galvanisé ses troupes. Le Parti démocrate-chrétien (PDC / centre-droit) «va gagner les élections» avec sa politique économique et sa priorité sur la formation. «Il a les recettes, les idées pour faire avancer le pays», a déclaré Doris Leuthard.

La ministre a également fait l’éloge du système éducatif, du primaire jusqu’aux hautes écoles: «on est les meilleurs aujourd’hui, on le sera aussi demain, on le sera aussi dans dix ans».

La formation est capitale pour le développement économique de la Suisse qui n’a pas de ressources naturelles. Il faut «s’engager et investir davantage». «Ça c’est le PDC, je suis fière de mon parti qui est derrière moi», a souligné Doris Leuthard.

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Attirer les sièges centraux

La responsable de l’Economie a affirmé également l’importance des accords bilatéraux qu’il conviendra d’élargir à la Roumanie et à la Bulgarie. Mais il ne faut pas se focaliser sur l’Europe: les pays émergents comme le Brésil, la Russie, l’Inde ou la Chine doivent retenir l’attention de la Suisse.

La Suisse est aussi obligée de rester attrayante en matière fiscale vis-à-vis de l’étranger. Il faut attirer encore plus de «headquarters» d’entreprises, y compris européennes. La Suisse doit devenir le siège central des sièges centraux, selon Doris Leuthard.

Dans ce contexte global, les délégués ont approuvé à l’unanimité un paquet de mesures économiques. Elles sont réparties en quatre modules: davantage de têtes intelligentes pour des innovations durables, la fin de l’îlot de cherté, la création d’emplois grâce au commerce extérieur et à une augmentation des exportations ainsi que le renforcement de la place économique.

Financement des crèches

Le président du parti, Christophe Darbellay, avait ouvert l’assemblée par un plaidoyer en faveur de la famille menacée par la polarisation gauche-droite. Il s’en est pris notamment aux «tarifs prohibitifs» des crèches dans les grandes villes où la gauche gouverne.

Les coûts «sont tellement progressifs que les pères et les mères n’ont tout simplement aucun intérêt à travailler même partiellement après la naissance d’un enfant». Contre cette dérive, «nous demandons l’abolition des tarifs de crèches en fonction du revenu», a martelé Christophe Darbellay.

swissinfo avec les agences

Le Parti libéral suisse (PLS / droite) tenait samedi un congrès électoral à Aigle (VD).

Ce congrès avait pour thème «la reconquête».

Le parti veut avant tout retrouver des sièges à la Chambre haute du Parlement en misant sur la jeunesse.

Le programme des libéraux s’articule autour de slogan comme «faire confiance à la personne plutôt qu’au système», «s’épanouir dans une société qui encourage plutôt qu’elle n’interdit».

Plus concrètement, les libéraux mettent l’accent sur le développement de la formation à tous les niveaux, la diminution de la surcharge d’impôt et une meilleure reconnaissance du bénévolat et des initiatives privées.

Les libéraux ne représentent une formation politique d’importance que dans les cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel et Bâle-Ville. En recul lors des élections fédérales de 2003, les libéraux ne comptent plus que quatre élus au Parlement fédéral.

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