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Le Prix Femme d’affaires pour un duo très nouvelle économie

Catharina Maulbecker (gauche) et Barbara Staehlin, les deux lauréates du Prix suisse de la femme d'affaires. Keystone

Catharina Maulbecker et Barbara Staehlin sont les lauréates du Prix suisse de la Femme d'affaires, remis mardi soir à Zurich. Un prix qui récompense la start-up qu'elles ont fondé à Bâle, il y a quatre ans. GetWellness - c'est son nom - est une sorte de cabinet médical virtuel, sur l'Internet.

La globalisation est en marche. Les entreprises, et avec elles les individus, bougent. Les soins médicaux, néanmoins, sont restés organisés de manière très locale. Faire le pont entre les deux: voilà l’idée qui est à l’origine de GetWellness, fondée en 1997 à Bâle, par deux jeunes femmes.

Aujourd’hui l’entreprise compte 55 employés, dont 18 médecins. Elle ne réalise pas encore de bénéfices, mais elle devrait dégager cette année environ 3 millions de francs suisses de chiffre d’affaires.

Une réalisation – et une idée – que vient donc récompenser le Prix de la Femme d’affaires 2001, remis aux lauréates mardi soir à Zurich. Cette distinction est décernée en Suisse depuis 1985, tous les deux ans, par la marque de champagne Veuve Clicquot.

GetWellness, c’est tout d’abord un site web, bourré d’informations sur la santé. Mais c’est aussi un cabinet médical virtuel. Ouvert 24 heures sur 24, il permet, depuis n’importe où dans le monde, de recevoir l’assistance d’un docteur.

Autre service: le médecin de confiance global, qui notamment rassemble le dossier médical d’un patient et peut le transmettre rapidement, en cas de besoin, à l’un des quelques 8000 praticiens du réseau international de GetWellness.

Catharina Maulbecker et Barbara Staehelin, la quarantaine, ont toutes deux suivi une formation scientifique, avant de travailler pour le cabinet de conseil Mc Kinsey. Elles n’ont pas, dans leur parcours d’entrepreneur, rencontré de difficultés particulières en tant que femmes.

«Mais nous aurions bien voulu avoir des modèles féminins, ajoute Barbara Staehelin. Des femmes que nous aurions pu regarder et dire: voilà c’est comme ça qu’elles organisent leur vie, pour avoir du succès. Nous avons eu l’impression de devoir tout inventer, au jour le jour.»

Etre une femme-entrepreneur: est-ce plus difficile en Suisse qu’ailleurs, en Allemagne ou aux Etats-Unis par exemple? «Non, répond Catharina Maulbecker. Le problème est général: il n’y a pas beaucoup de femmes qui font cela. Et il faut admettre qu’avoir un travail et une famille, c’est difficile.»

Vie professionnelle intense et famille: toutes deux parviennent toutefois à les concilier. Au détriment, néanmoins, d’un troisième aspect: la vie sociale. Et Barbara Staehelin de conclure: «Je crois que si l’on a deux des trois aspects, on peut tout de même être heureuse.»

Pierre Gobet, Zurich

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