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Le projet «Radar» contre la violence à l’école

Le projet zurichois vise à mieux prévenir la violence en milieu scolaire. Keystone

Les écoles publiques de la ville de Zurich veulent pouvoir réagir plus rapidement lorsque des problèmes se présentent. Dans un but préventif, la ville lance le projet «Radar».

Près de quatre mois après le viol collectif présumé de Seebach, le projet prévoit une palette coordonnée de mesures préventives et répressives.

Le projet «Radar» est destiné à tous les intervenants dans le milieu scolaire. Le concept prévoit toute une série de mesures préventives, mais aussi répressives, a indiqué jeudi le responsable du département des écoles de la ville de Zurich, Gerold Lauber.

La ville souhaite aussi mieux impliquer les parents étrangers dans les problématiques scolaires. Ils en discuteront désormais dans le cadre des cours d’allemand organisés à leur intention. Les tentatives de dialogue entreprises par la ville dans d’autres cadres ont échoué jusqu’ici.

Un «classeur d’urgence»

Toutes les écoles recevront par ailleurs un «classeur d’urgence» contenant des conseils et des informations sur les possibilités d’intervention en cas de problèmes.

Les offres d’intervention existantes seront mieux coordonnées. Le service de prévention de la violence fournira désormais un rapport annuel sur la situation dans les écoles.

Parmi les autres mesures, on relève un concept pour prévenir le vandalisme dans les préaux. Les écoles établiront des règles de comportement. Les enseignants pourront suivre une formation sur la violence sexuelle entre adolescents.

«L’école doit disposer de détecteurs pour pouvoir mieux réagir», a expliqué Gerold Lauber.

«Dans le cas de Seebach, le signal d’alarme aurait dû retentir plus tôt.» Le responsable des écoles zurichoises a toutefois reconnu que le meilleur système d’alerte ne permettra jamais d’empêcher complètement que de telles affaires se répètent.

Directions d’école débordées

Le président du district scolaire du quartier du Letzigrund a indiqué que Zurich a actuellement des problèmes pour mettre en place les directions d’école prévues par la nouvelle loi scolaire. Elles sont encore trop souvent débordées, a dit Ernst Weibel.

Or, ce serait justement le rôle des directions d’école d’observer les problèmes naissants, a dit Tony Vinzens du département des écoles. Pour cela, il faudrait doter ces directions de plus de moyens, a-t-il exigé.

La ville a élaboré le projet «Radar» après l’affaire du viol collectif présumé d’une écolière de 13 ans en novembre 2006 à Zurich-Seebach. Le département des écoles avait été vivement critiqué.

A noter qu’un autre cas de viol présumé entre mineurs, à Kloten cette fois, a été révélé il y a une semaine. Les enquêtes sur ces affaires ne sont pas encore closes.

swissinfo et les agences

La violence en milieu scolaire n’est pas un problème typiquement zurichois. Un peu partout en Suisse, l’agressivité des élèves augmente et l’autorité des professeurs est remise en cause. Des mesures restrictives commencent à être mises en place.

La ville de Lucerne a par exemple créé un concept spécial «Time-Out-Klasse» a l’intention des élèves difficiles. Ils passent une partie de leur temps dans une classe spéciale et travaillent le reste du temps en entreprise, par exemple dans un garage.

Ils sont pris en charge à la fois par un enseignant et par un pédagogue.

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