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Le rêve suisse de Mondial reste possible

Promu chef à jouer de l'équipe de Suisse, le jeune Tranquillo Barnetta ici face à Michail Chisostonos. Keystone

Sur la pelouse de Limassol, la Suisse a acquis dans la douleur le droit de continuer à rêver d'un billet pour la Coupe du monde 2006.

Face à Chypre, la mission a été rendue plus ardue en raison d’une incroyable bévue du gardien Pascal Zuberbühler.

L’essentiel est sauf. A un mois des dernières échéances capitales contre la France (8 octobre à Berne) et l’Irlande (12 octobre à Dublin), la Suisse vire toujours en tête du groupe 4 des éliminatoires de la Coupe du monde. Et conserve toutes ses chances de décrocher l’une des deux premières places, synonyme de qualification directe ou de barrage.

Mais c’est la France qui a réalisé la meilleure opération de la soirée en s’imposant 1-0 à Dublin face à l’Irlande.

L’essentiel c’est le résultat

L’essentiel, c’est le résultat. Bien plus que la manière. Peu convaincante samedi dernier contre Israël, l’équipe de l’entraîneur Köbi Kuhn est à nouveau passée par tous les états d’âme mercredi soir à Limassol.

Au bout du compte, elle a cueilli une bien précieuse victoire 3-1 face à Chypre. «Le match a vraiment été difficile, car nous avons pris un but totalement inattendu, ce qui a déstabilisé mes joueurs», relevait le sélectionneur national.

Köbi Kuhn fait allusion à la réussite chypriote, qui répondait à l’ouverture du score signée par l’inévitable Alexander Frei après moins d’un quart d’heure. A la 35e minute, le gardien Pascal Zuberbühler, déjà au centre de la critique après avoir encaissé samedi un but évitable contre Israël, se révélait l’auteur d’une bourde monumentale.

Sur un dégagement chypriote, il évaluait mal la trajectoire du rebond et laissait le Chypriote Aloneftis marquer dans la cage vide. Au coup de sifflet final, Zuberbühler admettait sa responsabilité, mais sortait de ses gonds face aux attaques dont il est l’objet depuis plusieurs jours. «Je ne peux plus tolérer de telles critiques qui ne visent plus le gardien que je suis, mais ma personne», lâchait-il.

Des qualités collectives

Par chance, les qualités collectives du onze helvétique ont primé. A la 69e minute, Philippe Senderos, seigneurial en défense, marquait le premier but de sa carrière en équipe nationale. «J’ai raté mon centre, il a été dévié et il a terminé au fond des filets, tant mieux», souriait le jeune patron de la défense suisse. Petite cause, grands effets. Daniel Gygax libérait plus tard les siens avec le but de la sécurité.

Köbi Kuhn a quelque peu surpris son monde en laissant sur le banc Hakan Yakin, malgré le forfait pour blessure de Ricardo Cabanas. A mi-terrain, c’est Tranquillo Barnetta qui a opéré pour la première fois en tant que régisseur, derrière les attaquants Frei et Vonlanthen, et aux côtés de Vogel, Wicky et Gygax. L’option n’a pas vraiment convaincu. Mais les autres variantes n’étaient pas si nombreuses.

Il reste désormais un bon mois à la Suisse pour se préparer idéalement avant le choc au sommet contre la France à Berne, suivi du déplacement à Dublin. Point positif: le onze helvétique reste maître de son destin et aborde ces échéances dans le fauteuil de leader, à égalité de points avec la France (16), une unité devant Israël (15) et trois de plus que l’Irlande.

Mais pour se frayer le chemin de la Coupe du monde 2006, Johann Vogel et ses coéquipiers devront hausser leur niveau. La nouvelle équipe de France, relookée depuis le retour de Zidane, Thuram et Makelele, partira dans la peau du favori. Un faux-pas face aux Tricolores signifierait quasiment la fin de tous les espoirs helvétiques….

swissinfo, Jonathan Hirsch

– Malgré une bourde monumentale de son gardien Zuberbüler, la Suisse a évité le piège chypriote en repartant de Limassol avec trois points bien précieux.

– La Suisse conserve son 1er rang dans son groupe éliminatoire, à égalité de points avec la France qui a réalisé la meilleure opération de la soirée en s’imposant 1-0 à Dublin.

– Tout se jouera le mois prochain pour l’équipe de Köbi Kuhn, avec ses duels contre la France (Berne, 8 octobre) et l’Eire (12 octobre).

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