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Le symbole suisse de Milan devrait continuer à exister

Les édifices mitoyens dits de la Casa Bassa (la maison basse) et de la Torre (la tour) symbolisent la présence helvétique à Milan. Keystone

Le ministre suisse des Finances Hans-Rudolf Merz veut régler le problème du Centre suisse de Milan en évitant une vente. Selon lui, une cession n'est pas dans l'intérêt de la Suisse.

Jugeant le rendement du “Centro svizzero” insatisfaisant, l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) avait évoqué sa vente au début du mois.

Dans un entretien accordé au quotidien valaisan «Le Nouvelliste», le ministre suisse des Finances Hans-Rudolf Merz qualifie la vente du Centre suisse de Milan d’inopportune.

«Les maisons de ce genre jouent un rôle utile et une cession n’est pas dans l’intérêt de la Suisse. Il faut simplement améliorer la gestion du centre milanais car les problèmes soulevés sont réels» a déclaré le grand argentier de la Confédération (gouvernement).

Un rendement insuffisant

Pour mémoire, la vente avait été évoquée au début du mois d’avril. L’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) estimait en effet que le rendement du «Centro svizzero» est insatisfaisant.

L’OFCL avait alors confirmé que la Confédération voulait se séparer des plus grosses constructions qu’elle possède à l’étranger, précisant cependant que l’avenir du bâtiment est «totalement ouvert».
L’argument du manque de rendement est contredit par le président de l’association faîtière des Suisses d’Italie, Roberto Engeler. Cité par la presse alémanique, ce dernier estime que l’immeuble rapporte un bénéfice.

La plus grande «représentation suisse»

Le Centre suisse de Milan est la plus grande représentation suisse à l’étranger. Il comprend les édifices mitoyens dits de la Casa Bassa (la maison basse) et de la Torre (la tour) pour une superficie totale de quelque 15’000 m2.

Le complexe abrite notamment le Consulat général de Suisse à Milan, la Chambre de commerce Suisse-Italie, le Centre culturel suisse (antenne de l’Institut suisse de Rome), Suisse Tourisme, la Société suisse de Milan, l’Ecole suisse et un studio de la Radiotélévision suisse de langue italienne (RTSI).

Diverses entreprises et sociétés louent les étages de la tour, à l’instar de l’UBS, qui occupe à elle seule près de 40% de la surface locative de l’immeuble. Une rumeur court, selon laquelle la grande banque serait intéressée par l’acquisition du centre.

swissinfo et les agences

Le complexe qui abrite le Centre suisse de Milan a été dessiné par l’architecte Armin Meili, directeur de l’Exposition nationale de Zurich de 1939. Il avait été inauguré en 1951.

La construction du premier des deux édifices, le bâtiment dit de la «Casa Bassa», avait débuté en 1949, sur le périmètre de l’ancien Hôtel Cavour, cher à l’écrivain Gabriele d’Annunzio.

La seconde partie du complexe, soit la tour, avait été inaugurée en 1952. L’édifice comprend une vingtaine d’étages d’une hauteur de 80 mètres. Il a été le plus grand gratte-ciel de la capitale lombarde jusqu’à la fin de 1960, date de l’inauguration du célèbre «Pirellone».

Plusieurs institutions helvétiques y ont pris leurs quartiers dès son ouverture. Dont la Société suisse de Milan, à l’origine du projet. Sa réalisation lui avait permis de retrouver un siège après la destruction de ses locaux de la via Disciplini par des bombardements en 1943.

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