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Le timbre-poste s’invite sur l’ordinateur

Le 'webstamp' de la Poste, moins esthétique que le timbre traditionnel. poste.ch

La Poste franchit un pas supplémentaire vers le guichet virtuel. Dès mardi, il sera possible d’imprimer ses timbres à partir de son propre ordinateur.

Avec son timbre-poste numérique (webstamp), La Poste vise en premier lieu les entreprises et les associations.

Pour faire de son bureau un office de poste, il suffit d’un ordinateur connecté à Internet, d’une imprimante avec une bonne résolution et d’un logiciel fourni par le géant jaune.

«Le logiciel est votre assistant, explique Laurent Widmer, son porte-parole. Il vous demande ce que vous voulez affranchir, pour quelle destination, à quel format et s’il s’agit de courrier A ou B.»

«Ensuite, vous imprimez un petit code-barre en deux dimensions, une sorte d’hologramme appelé Data Matrix, poursuit-il. Il s’agit de votre timbre numérique imprimé sur des lettres, des enveloppes ou des étiquettes.»

Le prix de la transaction est directement débité sur le compte jaune de l’utilisateur. Le timbre numérique est composé d’un code qui prend en compte le taux d’affranchissement, l’adresse du destinataire et le jour de l’envoi. Un code «infalsifiable», précise le géant jaune.

Pas vraiment pour les particuliers

Ce nouveau service de La Poste a un prix. Les frais de licence annuels s’élèvent à 90 francs. Ou plus exactement 60 francs, car un rabais de lancement de 30 francs est accordé jusqu’à la fin de l’année. La somme reste cependant relativement élevée pour le petit consommateur.

«Le petit consommateur est libre d’employer ce service, mais le prix est un peu dissuasif, reconnaît d’ailleurs Laurent Widmer. Pour que cela vaille la peine, il faut envoyer entre 20 et 100 lettres par semaines.»

La clientèle visée par La Poste, ce sont en premier lieu les petites et moyennes entreprises (PME) ou encore des associations – un club de football par exemple – qui sont amenés à envoyer un certain volume de courrier.

Pas la mort du timbre

Reste à voir maintenant si le timbre numérique ne restera qu’un joli gadget ou s’il est destiné à se développer, voir même à supplanter le timbre traditionnel.

«Pour la clientèle commerciale, le timbre numérique a de l’avenir, prédit Laurent Widmer. Le code Data Matrix existe d’ailleurs déjà. Vous le trouvez sur des courriers que vous recevez des banques ou des caisses maladie.»

Pour autant, le timbre traditionnel n’est pas condamné. «Il ne faut pas voir la mort du timbre, relève le porte-parole. Il est en effet bien plus sympathique de mettre un beau timbre sur une lettre que d’y avoir un petit carré pas très artistique. Je pense que les philatélistes ont encore de beaux jours devant eux…»

swissinfo, Olivier Pauchard

La Poste lance son service de timbre numérique le mardi 15 février.
Pour l’utiliser, il faut: un ordinateur connecté à Internet, une imprimante et un logiciel fourni par La Poste (CD rom ou téléchargement).
Ce service coûte 90 francs par année, mais un rabais de lancement d’un montant de 30 francs et accordé jusqu’à la fin de l’année.

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