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Les «grandes oreilles» de Swisscom passent en mains américaines

La station satellite de Swisscom à Leuk. Keystone

Le géant bleu a cédé ses services de communication par satellite à la société américaine Verestar. Cette vente confirme que Swisscom va se concentrer sur les secteurs les plus profitables, et notamment la téléphonie mobile.

Swisscom a vendu ses stations terriennes pour satellites de Loèche et l’infrastructure correspondante de Zurich, Bâle et Genève, à la société Verestar. Cette filiale de l’entreprise American Tower, coté à la Bourse de New York, s’engage à reprendre les 25 employés aux conditions salariales existantes. Verestar possède déjà 10 stations terriennes pour satellites, mais n’était pas encore présente en Europe.

Cette vente s’inscrit dans la nouvelle stratégie de Swisscom qui désire se focaliser sur son métier de base. Fin août, l’opérateur précisait que désormais au niveau international il allait «se concentrer essentiellement sur le marché porteur de la communication mobile». En se débarrassant de ses actifs immobiliers et de ses participations minoritaires en Alsace et dans le Bade-Wurtemberg, Swisscom veut privilégier les domaines les plus rentables.

Le problème c’est que Swisscom est pris en tenaille entre le secteur de la communication mobile, très profitable, et la téléphonie fixe, où la concurrence fait rage. Les prix sont en chute libre et donc la rentabilité est mauvaise. En plus, l’opérateur doit assurer jusqu’en 2002 son obligation de maintenir un réseau public fixe en Suisse, y compris dans les communes les plus reculées du pays.

Actuellement Swisscom contrôle 68 pour cent du marché helvétique du mobile et environ 70 pour cent du fixe. A terme, la société n’envisage pas d’abandonner la téléphonie fixe mais des partenariats sont envisagés. C’est déjà le cas pour Internet, puisque le groupe de presse zurichois TA-Media possède 8 pour cent de Bluewin, le fournisseur d’accès à Internet de Swisscom.

Dans le mobile, Swisscom a de grandes ambitions. Avec l’aide de sa filiale allemande Debitel , il veut devenir un des leaders européens. Mais pour cela l’opérateur aura besoin de partenaires d’envergures. Seuls, Swisscom et Debitel sont beaucoup trop petit à l’échelle du Vieux Continent. Une alliance de poids est inévitable.

Luigino Canal

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