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Les bilatérales-bis sur la bonne voie

Joseph Deiss a effectué, mardi, sa première visite à Bruxelles en qualité de ministre de l'Economie.

Ses entretiens avec les commissaires européens Pascal Lamy et Franz Fischler ont porté sur les bilatérales-bis et les négociations à l’OMC.

Pour Joseph Deiss, les négociations bilatérales-bis entre la Suisse et l’Union européenne se présentent «de manière positive». Et elles entrent dans leur phase terminale.

Le chef du Département fédéral de l’économie a ainsi tenu à rappeler aux deux membres de la Commission européenne que la Suisse était attachée au parallélisme des dossiers. Et que le résultat des négociations en cours devrait être «globalement équitable».

Les services enlevés du «paquet»

Avec le commissaire européen au commerce Pascal Lamy, Joseph Deiss a convenu de sortir le dossier des services du «paquet» des bilatérales. Afin de «laisser le temps de trouver des solutions satisfaisantes pour les deux parties».

Ceci ne constitue pas une surprise. En effet, il s’agit d’un dossier vaste et complexe, qui pose une série de problèmes que les négociateurs ne peuvent résoudre en quelques mois.

Des neuf dossiers inscrits maintenant dans le «paquet», six sont pratiquement bouclés. Il reste donc sur la table les trois principaux dossiers, à savoir la fiscalité de l’épargne, l’adhésion de la Suisse aux accords de Schengen et de Dublin et la lutte contre la fraude.

Joseph Deiss a confirmé que les questions en suspens, comme l’entraide judiciaire, devront être résolues lors d’une rencontre politique à haut niveau. Mais aucune date n’est encore fixée.

Néanmoins, selon le ministre helvétique de l’Economie, le deuxième cycle des bilatérales pourrait être terminé d’ici à la fin juin.

Document Harbinson pas suffisant

En ce qui concerne les négociations commerciales à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui entrent dans une phase décisive cette semaine à Genève, et plus particulièrement sur le dossier agricole, la Suisse et l’UE sont sur la même longueur d’onde.

Berne et Bruxelles estiment que la nouvelle version du document Harbinson (du nom du président du groupe de négociation sur l’agriculture) «n’est pas suffisante» . Et qu’elle ne peut constituer une base de négociation.

Pour la Suisse comme pour l’UE, la libéralisation des produits agricoles doit se faire par étapes et non de manière «abrupte».

Par ailleurs, Joseph Deiss a estimé que les nouvelles propositions n’accordaient pas assez d’importance à la dimension multifonctionnelle de l’agriculture.

Pour le conseiller fédéral, si l’échéance du 31 mars n’est pas respectée, «cela n’est pas dramatique». Parce que les négociations sont en cours et qu’elles progressent. Et qu’il reste encore du temps d’ici à la prochaine réunion ministérielle, qui aura lieu à Cancun (Mexique) en septembre.

swissinfo, Barbara Speziali, Bruxelles

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