Les Chinois swinguent sur du jazz «suisse»
Le jazz-band du Bâlois Georges Gruntz couronne à Pékin les festivités du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la Chine. Le concert était l´événement musical de cet automne dans la capitale chinoise.
Dernière note, la salle se lève, c’est une ovation. Le public chinois applaudit à l’européenne ou siffle sa joie à l’américaine… et quelques hurlements signalent la présence de Suisses.
Samedi soir, au grand théâtre du Palais des minorités de Pékin, le jazz-band du Bâlois Georges Gruntz a créé l’événement. L’orchestre d’une vingtaine de musiciens jouait à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Suisse et la Chine.
«La réaction du public est incroyable, s’enflamme le trompettiste Matthieu Michel, un Fribourgeois établi à Vevey. La salle était vraiment animée». Le Suisse romand venait pour la deuxième fois à Pékin. L’an dernier, il avait joué dans le cadre du festival de Jazz de la capitale dans une salle d’université devant 700 étudiants en délire.
Ce n’était pas non plus la première apparition de Georges Gruntz en Chine. En 1992, son grand orchestre était la principale attraction de la première édition du Festival de jazz de Pékin, une musique encore mal connue ici. «Heureux de vous retrouver», a-t-il lancé à une salle pas tout à fait pleine. Côté public, toutefois, son nom n’évoquait visiblement plus grand chose.
Pour l’occasion, la plupart des musiciens ont fait le déplacement depuis New York pour rejoindre le «Mister Jazz of Switzerland». Depuis 28 ans, le Bâlois est célébré comme l’un des meilleurs chefs de jazz-bands européens.
Si dans les années 60 il a joué en tant que pianiste aux côtés des plus grands – Dexter Gordon, Chet Baker, Phil Woods etc. – depuis, ce sont également d’immenses musiciens qui ont joué ses compositions dans son propre orchestre.
Mardi, un second groupe de jazz de Genève, B.Connected, jouera à l’Université du peuple de Pékin.
Frédéric Koller, Pékin
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