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Les footballeurs s’exportent toujours plus jeunes.

L'équipe de Suisse après sa victoire contre l'Irlande le 16 octobre dernier. Keystone Archive

Toujours plus jeunes et plus nombreux, les footballeurs suisses de talent sont une denrée recherchée par les grands clubs étrangers.

Le Bernois Johan Vonlanthen (16 ans) et le Genevois Philippe Senderos (17 ans) n’ont eu que l’embarras du choix.

Les règlements de la Fédération internationale de football (FIFA) sont stricts: un jeune talent ne peut pas signer de contrat professionnel à l’étranger avant de fêter ses 18 ans.

Dans certains cas, un statut particulier peut être négocié quelques mois la date fatidique. Ce qui n’empêche pas les recruteurs des grands clubs européens de signer des protocoles d’accord, voire même des contrats inofficiels, avec des juniors prometteurs.

Une relève suisse prolifique

L’année 2002 fut prolifique pour la relève suisse. L’accession aux demi-finales de l’Euro des moins de 21 ans et l’incroyable titre de champion d’Europe des moins de 17 ans ont frappé dans le mille.

Les «Titans» de Bernard Challandes (M 21) et les «Rougets» de Markus Frei (M17) ont dû apprendre à gérer cette notoriété nouvelle. Même si le premier cas concret, celui de Johan Vonlanthen, concerne un élément qui n’a pas participé aux épopées du printemps 2002. Ce qui ne l’a pas empêché d’être enrôlé par le PSV Eindhoven.

Parmi les demi-finalistes de l’Euro M21, trois hommes ont rejoint la Bundesliga. Soit Remo Meyer (Munich 1860), Ludovic Magnin (Werder Brême) et Mario Eggimann (Karlsruhe). Un quatrième, Stéphane Grichting, évolue en France, à Auxerre. Alors qu’Alexander Frei ne devrait pas rester très longtemps à Servette.

Une émigration plus précoce

L’émigration des Suisses dans des contrées étrangères n’est pas une nouveauté en soi. Elle a pris son envol lors des exploits de l’équipe nationale de Roy Hodgson, se qualifiant pour la Coupe du monde 1994.

Mais Stéphane Chapuisat avait déjà 22 ans au moment de son transfert au Bayer Uerdingen, Ciriaco Sforza 23 lorsqu’il a débarqué à Kaiserslautern et Alain Sutter 25 en rejoignant Nuremberg. Un âge qui sera aussi celui du Bâlois Hakan Yakin (25 ans), promis à quitter Saint-Jacques dans un proche avenir.

Reste qu’aujourd’hui la barre a été largement abaissée. Le Zurichois Sandro Bürki a cédé l’été dernier au chant des sirènes du Bayern Munich à l’âge de 16 ans. Même constat pour Johan Vonlanthen pour le PSV Eindhoven. Les prochains sur la liste se nomment Philippe Senderos (Servette), Tranquillo Barnetta (Saint-Gall) ou Stefan Iten (Grasshopper).

La Suisse récolte ainsi les fruits de son travail de formation, lancé voici 7-8 ans par l’Association suisse de football, qui a mis sur pied des programmes nationaux et régionaux pour toutes ses sélections espoirs.

«Les progrès accomplis sont énormes et se remarquent, rappelle souvent Hansruedi Hasler, le directeur technique de l’ASF. Question de mentalité et d’organisation, les Suisses ont rattrapé une bonne partie de leur retard sur leurs voisins européens.»

swissinfo/Jonathan Hirsch

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