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Les footballeurs suisses rechaussent leurs crampons

Le FC Bâle, qui a remporté le titre la saison dernière, fait une fois de plus figure de favori. Keystone

La saison 2008-2009 du Championnat suisse de football recommence vendredi. Une nouvelle fois, c'est le FC Bâle qui fait figure de grand favori.

Ce contenu a été publié le 18 juillet 2008 - 07:01

Le Championnat d'Europe de football s'est achevé il y a à peine trois semaines, beaucoup de gens sont en vacances et les rares qui travaillent encore ont probablement leurs pensées dirigées vers des horizons lointains. Mais, comme chaque année, c'est en cette pleine période estivale que le Championnat suisse de football reprend ses droits.

Il n'y a en fait guère que l'Autriche qui a réussi à faire mieux: dans le pays co-organisateur du dernier Euro, le championnat a en effet repris dix jours seulement après le sacre de l'Espagne.

En somme, pour compenser sont 'invisibilité' au niveau européen, le football suisse réussit au moins à se mettre en évidence par les particularités de son calendrier.

Bâle encore et toujours

Le FC Bâle (auteur du doublé Coupe-Championnat la saison dernière) fait, cette année encore, figure de grand favori. Le club rhénan a par ailleurs les moyens de ses ambitions puisque, avec 30 millions de francs, il dispose du budget le plus important de toute la Super League.

Pour pallier le départ du défenseur de l'équipe nationale suédoise Majstorovic, les Bâlois ont ainsi pu engager l'Argentin Abraham - champion du monde des moins de 20 ans en 2005 - pour près de 3 millions de francs.

Bâle peut également compter – mais jusqu'à quand? – sur Stocker (19 ans) et Derdiyok (20 ans), deux grands espoirs du football helvétique. Fort de ces atouts, le club des bords du Rhin peut se montrer confiant. «Vous verrez le meilleur Bâle de la décennie», n'a pas hésité à déclarer la présidente du club, Gigi Oeri.

Mais le parcours du FC Bâle pourrait bien ne pas être qu'une simple promenade de santé. Il n'est en effet pas certain que les Rhénans aient les ressources nécessaires pour lutter sur deux fronts au cas où ils se qualifieraient pour le tour préliminaire de la Champions League.

Surprise valaisanne?

Second du dernier championnat, le FC Young Boys (Berne) devrait encore une fois avoir les moyens de donner du fil à retordre à son rival bâlois. Mais il faudra d'abord vérifier si le club de la capitale réussira à surmonter le départ de son super buteur (24 buts la saison dernière) Hakan Yakin, attiré par les pétrodollars du Qatar.

Cette saison, la surprise pourrait aussi bien venir du Valais. Rompant avec les révolutions estivales des ces dernières années, le FC Sion, entraîné par l'ancien international allemand Ueli Stielike, a pour une fois misé sur la continuité. Le club valaisan n'a recruté que deux nouveaux joueurs.

L'une de ces nouvelles recrues est Olivier Monterrubio. Agé de 32 ans, le Français a été durant trois saisons consécutives (de 2003 à 2006), le meilleur distributeur du championnat de France.

Le FC Grasshopper, qui était tombé dans l'anonymat ces dernières saisons, pourrait également jouer un rôle de premier plan. Les Zurichois devront faire sans un jeune très prometteur comme Feltscher, parti pour Lecce, mais pourront compter sur l'apport de Lulic (22 ans en provenance de Bellinzone) et du gardien Sabanovic (24 ans en provenance de Wil).

Zurich en chute libre?

Pour l'autre équipe de la capitale économique suisse, le FC Zurich, les triomphes de 2005 et de 2006 risquent bien de demeurer seulement de beaux souvenirs.

L'entraîneur Bernard Challandes n'a reçu aucun renfort de poids. La saison dépendra beaucoup de la forme du Tunisien Chikhaoui. Mais celui-ci a déjà, à plusieurs reprises, manifesté son désir de partir pour un club plus prestigieux et rémunérateur.

Quant au FC Lucerne et à Neuchâtel Xamax, ils ne semblent ni l'un ni l'autre en mesure de jouer un rôle important cette saison. Le club de Suisse centrale s'est certes renforcé en milieu de terrain, mais avec le départ de Lustrinelli, il a perdu un homme important en attaque.

A Neuchâtel, l'équipe a été changée de fond en comble avec le départ de sept joueurs – dont le gardien Zuberbühler – et une dizaine d'arrivées dont celle de Sullimani, le capitaine de l'équipe nationale d'Arabie saoudite.

Le FC Aarau, de son côté, devra mouiller les maillots pour confirmer sa surprenante 5ème place de la saison dernière. Mais le cas de figure le plus probable, c'est que les Argoviens devront lutter contre la relégation.

Lutte contre la relégation

Cette lutte contre la relégation concernera certainement deux autres néo-promus. Tout d'abord le FC Vaduz – premier club étranger à évoluer dans l'élite suisse – ne peut pour l'heure compter sur aucun renfort de poids.

Quant au FC Bellinzone – premier club tessinois à évoluer en Super League après la relégation de Lugano il y a 7 ans – il a réussi à engager quelques joueurs d'expérience, comme le milieu de terrain Sermeter (34 ans, Aarau) et l'attaquant Lustrinelli (32 ans, Lucerne).

L'équipe ne dispose en revanche plus de quelques-uns des grands artisans de sa promotion comme Lulic (Grasshopper), Pouga (Séville) et Taljievic (Neuchâtel Xamax), ni de son entraîneur Petkovic, remplacé par Schällibaum.

Par ailleurs, le FC Bellinzone a connu ces dernières semaines une «révolution de palais» avec le départ du président Manuele Morelli et la «prise de pouvoir» de l'entrepreneur italien Gabriele Guilini.

A ces difficultés interne s'ajoute le fait qu'avec 4 millions de francs, le FC Bellinzone dispose du plus petit budget de la Super League.

swissinfo, Daniele Mariani
(Traduction de l'italien : Olivier Pauchard)

Pas de grands budgets

Par rapport aux autres clubs champions européens, les clubs suisses ont peu de ressources financières. Les droits télévisés se montent à environ 15 millions de francs par an. Par comparaison, en Angleterre, les clubs de Premier League se partagent un gâteau d'environ un milliard d'euros par an.

Même s'il augmente, le nombre de spectateurs reste en moyenne inférieur à celui des autres championnats européens. La saison dernière, les matches ont réuni une moyenne de 10'916 spectateurs.

Au niveau des budgets, le FC Bâle est le mieux doté avec environ 30 millions de francs par an. Le FC Young Boys dispose d'environ 20 millions alors que Sion, Zurich, Grasshopper et Neuchâtel Xamax évoluent avec environ 15 millions.

Le budget du FC Lucerne dépasse de peu les 10 millions et celui du FC Vaduz avoisine les 7 millions. Aarau et Bellinzone ferment la marche avec environ 4 millions de francs par an.

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