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Les libéraux disent «oui» aux radicaux

Claude Ruey, président libéral, sera aussi coprésident de l'ULR. Keystone

La future Union libérale radicale (ULR) est en bonne voie puisque les libéraux suisses ont approuvé à l'unanimité ses statuts samedi à Berne.

De leur côté, les radicaux seront appelés samedi prochain à se prononcer sur cette union historique, qui n’est pas une fusion mais un regroupement de la droite libérale.

«Il est plus que jamais nécessaire (…) de renforcer la droite moderne et réformiste face au blocage de la politique suisse (…)», a lancé Claude Ruey, président du Parti libéral suisse (PLS) devant la cinquantaine de délégués réunis à Berne en assemblée générale.

«L’ULR est un bon moyen d’y parvenir», a poursuivi le député vaudois.

Pas une fusion

L’URL vise au rapprochement de tous les courants politiques et de toutes personnalités qui se réclament des valeurs libérales et qui agissent pour leur promotion, peut-on lire dans les statuts.

Concrètement, elle coordonnera et rapprochera la ligne d’action des deux partis libéral et radical sur le plan fédéral.

Il s’agit par exemple d’établir des listes apparentées aux prochaines élections fédérales, d’organiser des séminaires de réflexion communs, de fixer ensemble un agenda politique ou encore de se consulter pour les prises de position lors de votation, a expliqué M. Ruey.

«Libérer les libéraux»

Il y a beaucoup de membres de l’Union démocratique du centre (UDC, droite dure) qui sont des libéraux brimés, comme il y a beaucoup de démocrates-chrétiens qui sont des libéraux refoulés, a encore argué M. Ruey.

Il a donc appelé à «libérer les libéraux» ou plutôt «les libéraux-radicaux». «Libérons-les, mais de manière radicale!», a rétorqué Fulvio Pelli, président du Parti radical suisse invité par le PLS.

Il ne s’agit pas d’une étape en direction d’une fusion, mais c’est une union pour renforcer les synergies. Il s’agit de «sceller les fiançailles sans consommer», a résumé M. Pelli. Il a aussi rappelé que «ce qui rapproche les radicaux et les libéraux est plus fort que ce qui les divisent».

Craintes cantonales

Certains délégués ont toutefois exprimé leur crainte que cette union ne soit que les prémices d’un mouvement identique au niveau cantonal. La Bâloise Christine Wirz-Von Planta, vice-présidente du PLS ou encore Pierre-Christian de Roten, président de la section valaisanne, ont appelé à respecter les spécificités cantonales.

swissinfo et les agences

L’ULR est issue du rapprochement entre groupes libéral et radical des Chambres fédérales en novembre 2003.
Sur le plan formel, cette union (qui n’est pas une fusion) sera dirigée par un «responsable politique» encore à désigner, selon les statuts.
Les libéraux ne disposent que de 6 représentants à la Chambre du peuple.
Les radicaux sont appelés à se prononcer samedi prochain.
Le congrès fondateur de l’URL est prévu le 25 juin à Neuchâtel.

Samedi à Berne, les délégués libéraux ont également dit oui au partenariat enregistré entre personnes de même sexe (pacs) par 28 voix contre 6 et 5 abstention, thème soumis en votation le 5 juin prochain.

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