Les malheurs du japonais Seiko profitent aux horlogers suisses
A l’heure où les plus grandes marques suisses renforcent leur présence un peu partout dans le monde, Seiko doit faire face à de gros problèmes.
Seiko a longtemps été, en volume, le premier fabricant de montres de la planète. Mais, depuis cinq ans, sa production est victime d'un inquiétant phénomène d'érosion et ses bénéfices sont en voie d'extinction.
En 1999, sa production de montres a encore baissé de 22 pour cent, à près de 19 millions d'unités. Son chiffre d'affaires a reculé de 10 pour cent, à quelque 3 milliards de francs, pour un bénéfice de la taille d'un bonsaï: (8 millions de francs).
Durant la même période, les exportations suisses de montres dans le monde ont progressé de 7 pour cent, à plus de 9 milliards de francs. A lui seul, le groupe Swatch, le numéro un mondial de l'horlogerie, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 11 pour cent a 3,6 milliards de francs. Et son bénéfice net franchir le cap des 500 millions de francs.
Les horlogers suisses poussent l'affront jusqu'à renforcer leur présence en Asie, un continent qui fut longtemps la chasse gardée des Japonais. L'an dernier, les exportations helvétiques vers Hong Kong se sont accrues de 15 pour cent, celles vers Singapour de 25 pour cent. Les ventes de montres suisses en acier à Hong Kong représentent, désormais, plus de 30 pour cent de la valeur globale des exportations suisses.
Sans son secteur électronique en pleine expansion, le groupe Seiko serait au bord du gouffre. Dans le bas de gamme, il subit la dure concurrence des horlogers chinois et de ceux de Hong Kong. Et son image de marque en souffre. Pour le plus grand bénéfice des horlogers suisses.
Georges Baumgartner

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