Les mille et une merveilles promises par l’UMTS
D'ici deux ou trois ans, les téléphones mobiles de la troisième génération devraient révolutionner notre mode de vie grâce à une multitude de nouvelles applications. Petit voyage dans le futur.
«Tuuut, tuuut, tuuut. Bonjour Monsieur Fischer! Nous sommes le 25 février 2003 et il est 7h. Le temps est nuageux, mais la météo prévoit des éclaircies pour cet après-midi. La température est de 8 degrés. Votre premier rendez-vous est fixé à 9h avec M. Aroyo», annonce le téléphone mobile posé sur la table de nuit, avant que son écran couleur n’affiche le journal de CNN.
Le présentateur explique que la Bourse de Tokyo est en forte hausse. «Je vais vendre mes actions», se dit Jean Fischer et, en tapant sur le clavier de son mobile, il passe l’ordre à sa banque. Comme sa femme désire sortir ce soir, il consulte la page des spectacles locaux sur l’Internet et réserve deux places au théâtre.
Elles seront automatiquement comptabilisées sur sa prochaine facture téléphonique, tout comme les autres achats effectués avec son cellulaire. Résultat, à la fin du mois, l’addition sera plutôt salée car tous les services proposés sont facturés en plus de l’abonnement de base.
Mais cela, Jean Fischer ne le sait pas encore. Pour l’instant il est donc satisfait d’avoir acquis un téléphone mobile de la troisième génération. Grâce à sa technologie UMTS, il peut surfer sur l’Internet à haute vitesse, écouter le dernier tube à la mode et recevoir des vidéos. Son nouvel appareil intègre les fonctions du téléphone, de l’ordinateur, du téléviseur, de l’agenda et fait même office de carte de crédit.
Le vendeur lui a expliqué que la vitesse de transmission est 200 fois plus rapide que celle du réseau GSM qui était en fonction en l’an 2000. Jean Fischer fait partie des quelque 450 millions de personnes qui désormais utilisent un mobile pour accéder à l’Internet.
Bloqué dans les embouteillages, Jean se livre à une bataille navale en temps réel avec l’automobiliste voisin. Souriant, il voit couler sur l’écran de son mobile le porte-avions de son adversaire d’un jour.
Sur l’autoroute, son téléphone affiche une carte routière qui indique la position de sa voiture et que la voie est enfin dégagée. Il appuie sur l’accélérateur. Mais Jean Fischer a oublié que le logiciel de surveillance du territoire va enregistrer que son cellulaire s’est déplacé à la vitesse de 153 km/h entre Lausanne et Berne. Lundi, il recevra une contravention.
Luigino Canal
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