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Les nations entrent dans la course automobile

Neel Jani a pu tester sa monoplace lors de la première course A1 Grand prix en Angleterre. Keystone Archive

L'A1 Grand Prix a fêté ses débuts le 25 septembre dernier. Cette compétition est la première à mettre en concurrence non pas des marques mais des nations.

La Suisse est représentée par le Biennois Neel Jani, pilote de l’écurie de Formule 1 Red Bull.

Le concept de l’A1 Grand Prix imaginé par le cheikh de Dubaï Ahmad ben Saïd al-Maktoum est novateur.

Contrairement à la Formule 1 (F1), ce championnat repose sur le principe d’une Coupe du monde des nations. Les intérêts défendus ne sont ainsi pas ceux d’un constructeur ou d’un pilote. Vingt-cinq teams se sont déjà engagés dans l’aventure. La Suisse en fait partie.

Deuxième particularité: les douze épreuves au programme auront lieu de septembre en avril, à chaque fois dans un pays différent.

Enfin, les monoplaces, fournies par l’organisation, sont toutes identiques. Puissantes (520 chevaux) et légères (600 kg), dotées des mêmes pneumatiques, elles ne sont nullement équipées d’aides à la conduite (pas de freinage ABS, d’anti-patinage, de démarrage automatique ou de boîtes de vitesses robotisées).

La Suisse avec Neel Jani

Le Biennois Neel Jani (22 ans) a été logiquement choisi pour défendre les couleurs helvétiques. En effet, son palmarès est éloquent : Vice-champion d’Europe de Formule Renault 2000 en 2002 et de Formule Renault V6 en 2003 et ancien pilote-essayeur de l’écurie suisse Sauber-Petronas en F1.

Le Genevois Romain Grosjean (19 ans) est le pilote de réserve. Il n’entrera en lice que si son leader doit assurer des tests, des entraînements ou des courses pour son actuel employeur en F1, le team Red Bull ou son partenaire Minardi.

Hormis le Néerlandais Jos Verstappen, qui a disputé 104 Grand Prix de F1 entre 1994 et 2003, les adversaires de Neel Jani ne sont guère connus. Seul le patronyme de certains l’est.

Nelson Piquet Junior (Brésil), Christian Jones (Autralie) et Mathias Lauda (Autriche) sont en effet les fils de trois anciens champions du monde. Les deux premiers n’ont d’ailleurs par manqué leur baptême du feu en A1, lors du Grand Prix d’Angleterre à Brands Hatch. Leur pays occupe provisoirement les deux premières places du classement général.

Neuvième du sprint, puis éliminée lors de la course principale, suite à une collision où la responsabilité de son coureur n’est pas engagée, la Suisse a été moins en veine.

80’000 spectateurs en Angleterre

Cette première manche a attiré plus de 80’000 spectateurs. Un succès au-delà de toutes les espérances. Les promoteurs comptaient écouler un tiers du nombre de billets vendus lors de la course de F1 disputée sur ce même circuit en juillet (135’000 personnes).

Concurrencer la catégorie reine du sport automobile ne figure toutefois pas à l’ordre du jour. L’A1 Grand Prix se veut plutôt complémentaire à la F1, d’où l’établissement d’un calendrier hivernal. Elle souhaite aussi proposer une autre approche du sport automobile.

Offrir la même monoplace à tous les teams répond à deux de ses objectifs: privilégier le talent du pilote et éviter la surenchère financière à laquelle se livre les écuries de F1.

Cette nouvelle compétition proscrit tout test ou développement technique entre deux courses. Pour assurer le respect de cette règle, les voitures seront stationnées dans un hangar en Angleterre.

swissinfo, Raphael Donzel

– L’A1 Grand Prix, créée par le cheikh de Dubaï Ahmad ben Saïd al-Maktoum, a la particularité de faire s’affronter des nations et non des équipes.
– Il se déroulera pendant la période hivernale (septembre à mars) contrairement à la Formule 1.
– Cette série met aux prises 80% de la population répartie dans 25 pays.
– Toutes les voitures seront équipées des mêmes composantes, auront le même poids et ne disposeront d’aucune aide électronique. Les équipes ne pourront travailler que sur la pression des pneus, l’aérodynamisme et la boîte de vitesse. Toutes ces voitures seront construites par le constructeur britannique Lola Cars.
– Il ne peut pas y avoir plus d’un pilote par pays. Ce pilote est obligatoirement de la nationalité du pays qu’il représente.
– Neel Jani représente la Suisse. Le Biennois a terminé au 7e rang du classement général 2005 de la série GP2 qui s’est achevée le week-end passé.

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