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Les Suisses se chamaillent autour des PME en Chine

Après le Japon et l'Inde, le président de l'OSEC, Balz Hösly, inaugure le «Swiss Business Hub» à Pékin. Keystone Archive

L'OSEC inaugure deux Swiss Business Hub à Pékin et Shanghai. Les promoteurs du Swiss Center Shanghai déplorent cette concurrence inutile.

L’Office suisse d’expansion commerciale (OSEC) continue de tisser sa toile en Asie afin d’encourager les petites et moyennes entreprises helvétiques à se lancer sur ce marché.

Après le Japon et l’Inde, le président de l’OSEC, Balz Hösly, inaugure lundi à Pékin le «Swiss Business Hub» dans les bâtiments de l’ambassade de Suisse. Trois personnes à plein temps seront chargées de conseiller les PME pour leurs démarches dans un pays qui reste difficile d’accès.

Concurrencer un projet du canton de Fribourg

Une quinzaine de ces «Hubs» en tout verront le jour, principalement en Europe, ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud, d’ici à la fin de l’année. Mais la Chine est un cas particulier.

«À l’échelle de ce pays, il faudrait un bureau par province, poursuit Balz Hösly. Ce n’est évidemment pas possible. Mais nous inaugurons mardi une sous-structure à Shanghai (un poste à 100% qui pourrait être augmenté en 2003) et prochainement un autre Hub à Hong Kong.»

Le bureau de l’OSEC, installé dans le consulat de Shanghai, viendra toutefois directement concurrencer un projet lancé à l’origine par le canton de Fribourg: le Swiss Center Shanghai.

Ce centre ambitieux n’est pas encore construit, mais il a débuté ses activités de conseil aux PME suisses en aidant par exemple une entreprise de Boudry, Lauener, à s’installer dans la région de Shanghai.

«Cette concurrence de l’OSEC à une initiative privée est difficile à comprendre, explique Philippe Zwahlen, directeur du SCS. Il y a un manque complet de synergies entre Suisses. L’OSEC devrait savoir que, pour réussir en Chine, il est nécessaire d’avoir une masse critique suffisante. C’est ce que nous offrons. L’Etat et les banques chinoises nous font confiance.»

Ce n’est pas l’avis de Balz Hösly: «Le SCS doit être réévalué. L’idée n’est pas convaincante. Les PME n’ont pas besoin d’un bâtiment d’accueil et d’exposition, mais de savoir-faire.»

Lors de son discours inaugural à Pékin, il a encore rappelé que l’OSEC a signé un accord en mai 1989 avec le Conseil pour la promotion du commerce international, son pendant chinois.

Frédéric Koller, Pékin

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