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Les Suisses se sentent en sécurité

Les Suisses se sentent en sécurité dans leur pays. Keystone

Les Suisses se sentent en sécurité dans leur pays. Et, surtout, ils attachent une grande importance à la sécurité au sein de leur sphère privée.

Selon l’étude annuelle de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, l’idée d’un rapprochement politique avec l’Europe gagne du terrain.

Le Bureau de recherche sur la politique de sécurité de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) se base sur un sondage représentatif réalisé entre les mois de janvier et février.

D’après ce sondage, 87% des personnes interrogées se sentent «très en sécurité» ou «plutôt en sécurité». Quant au pourcentage de citoyens qui se sentent «très en sécurité», il a même progressé de 4% à 26% en une année.

La sphère privée au premier plan

Pour une grande majorité des sondés, la sécurité privée, l’approvisionnement sûr en services de santé et la sécurité sociale ont plus d’importance que la sécurité publique.

La sécurité du trafic automobile, la tranquillité, l’ordre et la sécurité militaire sont ainsi relégués au second plan parmi les aspects les moins significatifs.

La lutte contre le terrorisme par tous les moyens (même en empiétant sur les libertés individuelles) a perdu des rangs dans les préoccupations des citoyens interrogés. Ils sont ajourd’hui 52% à l’approuver, alors qu’ils étaient encore 67% en 2003.

La confiance des Suisses dans leurs propres institutions – police, tribunaux, gouvernement – a également perdu des plumes cette année. Même si elle se situe au-dessus de la moyenne calculée depuis 1997.

Le rapprochement avec l’Europe

La proportion des Suisses qui souhaitent un rapprochement politique avec l’Union européenne (UE) a progressé. Mais ceux qui prônent l’adhésion ne recueillent pas pour autant la majorité.

A noter qu’avec 57% et 40%, les uns et les autres se situent toutefois au-dessous de la moyenne calculée depuis 1993. Dans les années 1996, 1998 et 1999, les avis «plutôt favorables» ou «très favorables» représentaient encore une majorité.

Selon le même sondage, six personnes sur dix trouvent que la Suisse devrait mettre à disposition des troupes de paix onusiennes pour des engagements à l’étranger.

Mias, comme les années précédentes, l’adhésion à l’OTAN compte peu de partisans et ne recueille que 37% des suffrages exprimés.

La neutralité traditionnelle

Parallèlement, la neutralité conserve sa cote avec 87% de partisans. Toutefois, la conception traditionnelle de cette neutralité est en forte régression avec 26% de partisans (ils étaient encore 48% en 1993).

En ce qui concerne les engagements de politique étrangère, l’étude classe les Suisses dans trois groupes distincts: celui des «autonomistes réservés», celui de l’«ouverture douce» et celui de l’«ouverture dure» favorable à une forte intégration dans les organisations internationales.

Les «autonomistes» ont progressé de 5% pour atteindre 35%. Le groupe «ouverture douce» a régressé de 5% pour descendre à 36%. Celui de l’«ouverture dure» est resté stable à 29%.

swissinfo et les agences

Le Bureau de recherche sur la politique de sécurité de l’EPFZ réalise un rapport annuel sur la question de la sécurité depuis 1999. «Sécurité 2005» est donc le 7ème rapport.
Entre le 17 janvier et le 4 février, 1200 personnes ont été interrogées par téléphone dans le cadre de l’enquête.

– Le Bureau de recherche sur la politique de sécurité de l’EPFZ existe depuis 1986. Il traite les questions de la politique de sécurité suisse et internationale.

– Le bureau travail en collaboration avec l’Académie de militaires de Zurich qui est le lieu de perfectionnement des officiers de carrière.

– Le rapport annuel «Sécurité» produit en commun par les deux institutions permet de déterminer les tendances à long terme sur la conscience de la politique militaire et la sécurité en Suisse.

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