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Les Vaudois sous la loupe de Marielle Pinsard

Pleins feux sur la rue lausannoise! Montage Atelier Poisson

Dans «Chroniques lausannoises», la dramaturge met en scène ses compatriotes, leurs habitudes, leur parler, leurs goûts...

Son rire crisse sur les fausses certitudes en six représentations uniques, qui s’échelonnent au Théâtre de L’Arsenic.

«Recherche BLONDES (même décolorées) de 18 à 60 ans pour participer à un spectacle qui aura lieu les 13 et 14 septembre en soirée». L’annonce avait paru dans la presse romande au cours de l’été 2002. Les réponses étaient arrivées tellement nombreuses qu’il fut très difficile d’opérer un choix.

Et pourtant Marielle Pinsard, auteur de cette annonce, jeune dramaturge et metteur en scène lausannoise, était parvenue à ses fins: mettre ensemble sur scène les témoignages de 30 femmes blondes.

Son spectacle, un happening qu’elle présentait alors dans le cadre du festival de La Bâtie sous le titre impossible de «Blonde Unfuckingbelievable Blond», recueillait un franc succès. La blondeur en prenait pour son grade, détrônée par un regard au rasoir que Pinsard posait sur les clichés de la séduction.

Le spectacle, plus intéressant dans sa forme, plus pertinent dans son contenu que les deux premières pièces de la dramaturge («Comme des couteaux» et «Les Parieurs»), contribua à faire connaître Pinsard en France.

Humour du terroir

Son rire, qui crisse sur les fausses certitudes et banalise la solennité, on le retrouve dans «Les Chroniques lausannoises». Un nouveau projet de l’auteur conçu en six représentations uniques qui s’échelonnent sur la saison 2003-2004 du Théâtre de l’Arsenic.

La première chronique s’est donnée en novembre dernier, la deuxième aura lieu le 18 décembre, la troisième le 19 février. Et ce jusqu’au mois de juin. Au centre du projet, la ville de Lausanne bien sûr, ses habitants, leur parler, leurs habitudes, leurs goûts, leur humour… Un humour du terroir qui s’esquisse lentement pour disparaître vite dans une ironie avouée.

Ces «Chroniques» portent un sous-titre: «quelques oreilles à Pinsard». Chacune d’elle traite d’un thème où l’écoute joue, donc, un rôle primordial. L’auteur a réuni ici des paroles, des sons «spécifiquement lausannois, volés, glanés, enregistrés, copiés et retravaillés» par elle-même et par Stéphane Blok qui règle la musique.

Pinsard écrit: «J’ai appris aux Etats-Unis, en étudiant les ‘grandes’ sitcoms, que ce qui fonctionne le mieux, c’est de créer des épisodes en puisant dans la proximité. Pas vouloir imiter les autres réalités, mais se nourrir de son propre quotidien… et Lausanne ne manque certainement pas de piquant».

swissinfo, Ghania Adamo

«Chroniques lausannoises (ou quelques oreilles à Pinsard)», le 18 décembre, au Théâtre de L’Arsenic, à Lausanne.
Tél: 021 625 11 36

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