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Martin Bäumle va quitter la présidence des Vert’libéraux suisses

Le président Martin Bäumle incarne les Vert'libéraux suisses depuis la fondation du parti en 2007. Il est ici en compagnie d'Isabelle Chevalley, seule élue romande du PVL au Conseil national et en lice dimanche pour un siège au Conseil d'Etat vaudois (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Les Vert’libéraux suisses vont devoir chercher un nouveau président. Agé de 52 ans, le conseiller national zurichois Martin Bäumle a annoncé vendredi son retrait pour cet été. Il dirige le parti depuis sa création en 2007.

Au Conseil national depuis 2003, le Zurichois y a d’abord représenté les Verts. Il a fondé le PVL après des divergences idéologiques avec les écologistes zurichois. M. Bäumle est en outre directeur des finances de Dübendorf (ZH) et président de Green Cross International.

Un infarctus subi en 2014 ne l’avait pas convaincu de céder les rênes du parti. L’an dernier, il avait aussi tenu à rester à sa tête malgré la cuisante défaite enregistrée aux élections fédérales de 2015: les Vert’libéraux y ont perdu cinq de leurs douze sièges au National ainsi que leurs deux conseillers aux Etats.

Juste après la catastrophe de Fukushima, le nouveau parti figurait parmi les vainqueurs des élections fédérales de 2011. Quatre ans plus tard, l’environnement et la sortie du nucléaire n’ont pas constitué des thèmes de campagne. En mars 2015, le PVL a aussi subi une défaite historique (92% de non) avec sa première initiative populaire qui voulait remplacer la TVA par une taxe sur l’énergie.

Si le parti rejoint les Verts sur les questions environnementales, il vote souvent avec la droite sur les questions économiques et financières. Le PVL ne marche toutefois pas au pas du camp bourgeois sur les sujets militaires: il s’était notamment opposé à l’achat des avions Gripen. Sur les questions de société, il milite en faveur du mariage pour tous.

Charnière habile

Au Parlement, les Vert’libéraux ont une influence limitée, mais le parti sait parfaitement jouer de son rôle de charnière. Lors de la dernière session parlementaire, il a fait durer le suspense avant de se rallier à la réforme de la prévoyance vieillesse 2020, assurant son succès sur le fil en se posant comme la voix de la raison.

Le poids du parti est très modeste en Suisse romande. Seule élue sous la coupole fédérale, Isabelle Chevalley tente dimanche d’entrer au Conseil d’Etat vaudois. Entrée dans la course seulement pour le second tour, elle fait liste commune avec l’UDC pour l’occasion.

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